La première étape alpestre du Tour de France, avec ses trois cols au-dessus de 2.000 m, devait être un nouveau test pour Julian Alaphilippe. Le coureur de l'équipe Deceuninck-Quick Step l'a passé avec la mention bien, ne concédant que 32 secondes sur l'un de ses rivaux, Egan Bernal. "Je m'attendais à tout, au pire des scénarios aussi quand on regardait le profil des étapes. C'était une journée de folie. J'ai tout donné et je suis encore en jaune, je peux être satisfait", a confié le n°1 mondial. "Je savais que j'allais me faire attaquer et c'est ce qui s'est passé. Je me suis senti pas trop mal jusqu'à l'attaque de (Egan) Bernal puis de (Geraint) Thomas. Je me suis accroché."
"J'étais à la limite"
Malgré une accélération du tempo par l'équipe Movistar dans les premiers kilomètres de l'ascension de l'Izoard, les principaux favoris sont restés ensemble jusqu'à une accélération terrible d'Egan Bernal (Ineos) à un peu plus de 3 kilomètres du sommet du Galibier. Il a été suivi quelques minutes plus tard par Geraint Thomas, son équipier, qui n'a pas réussi à faire la différence, Julian Alaphilippe revenant sur lui dans la descente vers Valloire. "J'ai fait une descente de malade, je voulais absolument sauver mon maillot", a confié Alaphilippe. "Je ne me rappelais plus vraiment de tous les virages, j'étais à la limite. Je pense qu'il était impossible d'aller plus vite. Je perds un peu de temps sur Bernal, mais ça aurait pu être bien pire, quand on voit comment s'est déroulée l'étape : c'était tout le temps à bloc." Au classement général, Alaphilippe ne compte plus qu'une minute et demie d'avance sur Bernal, qui passe de la 5ème à la 2ème place du classement général, juste devant Thomas (3ème à 1'35").
"Le bilan est moyen", admet Pinot
À l'inverse, Thibaut Pinot, lui, a perdu un rang, passant de la 4ème à la 5ème place, avec toujours 1'50" de retard. "Le bilan est moyen, je n'étais pas dans une grande journée", a confié le leader de la Groupama-FDJ. "Ces journées-là, il faut les passer. Il fallait suivre les meilleurs, mais on n'a pas réussi à suivre Bernal qui est très fort. Thomas a aussi fait une grosse attaque, on est revenu (sur lui) au sommet quand même. Maintenant, il y a deux arrivées au sommet, il se passera peut-être un petit peu plus de choses, j'espère avoir de meilleures sensations. Movistar était très fort, on s'en doutait. Entre Ineos et Movistar, il y a moyen d'y avoir beaucoup de mouvement."