Comme son cousin et entraîneur, Franck Alaphilippe, l'anticipait sur notre antenne mardi soir, Julian Alaphilippe n'a pas attaqué, mercredi, sur la route de Colmar. Cela ne l'a pas empêché de finir à l'avant puisque le Maillot jaune du Tour a terminé à la 10ème place d'une étape remportée au sprint par Peter Sagan.
"C'était une belle journée mais ce n'était pas si facile", a concédé le coureur de l'équipe Deceuninck-Quick Step. "On a contrôlé la course comme il fallait, je suis resté vigilant dans le final, ça a bien usé les jambes. D'autres, comme Peter Sagan et Michael Matthews, étaient intéressés par la victoire d'étape. Ils ont contrôlé. Devant, les coureurs de l'échappée (Tim Wellens, Tom Skujins, Simon Clarke, Mads Würtz) n'étaient pas dangereux pour le classement général."
"Demain jeudi, ça fera mal"
Pour Alaphilippe, seulement accompagné de deux équipiers dans le final de cette 5ème étape, le Belge Dries Devenyns et l'Espagnol Enric Mas, le grand test est pour jeudi, avec la première arrivée en altitude du Tour, à La Planche des Belles Filles, difficulté classée en 1ère catégorie. "Demain (jeudi), ça fera mal. Il n'y a pas que La Planche des Belles Filles, ça grimpe bien avant, le col des Chevrères (2ème catégorie, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, ndlr) va faire une sélection. Je vais être attendu." Alaphilippe a raison. Souvent résumée à son arrivée très sélective (7 km à 8,7%, avec même des pointes à plus de 20% en fin d'ascension), la 6ème étape, qui partira de Mulhouse, propose en sus six autres difficultés : deux de 1ère catégorie, deux de 2ème et deux de 3ème.
À l'issue de ce tour de force vosgien, Alaphilippe espère conserver son Maillot jaune, ce dont son entraîneur le croit capable. Mais en trois passages dans la courte histoire de la Planche, jamais le leader n'y a gardé sa tunique. Et celui qui l'a revêtue en haut a toujours gagné le Tour de France (Bradley Wiggins en 2012, Vincenzo Nibali en 2014, Christopher Froome en 2017).