Les images ressemblent cruellement à celles de l'an dernier. Thibaut Pinot, loin derrière le peloton, entouré par ses coéquipiers. Le coureur français de Groupama-FDJ a été une nouvelle fois été lâché par son corps, samedi, lors de la 8e étape du Tour de France. Touché au dos et à la dérive dans la premier col hors catégorie du Tour de France, il a perdu une vingtaine de minutes.
Comme l'an dernier, lorsque le Franc-Comtois avait du abandonner à deux jours de l'arrivée sur les Champs-Elysées, alors qu'il luttait pour le maillot jaune, seule son équipe était dans la confidence. Officiellement, il se remettait progressivement de sa chute de la 1ère étape. Mais en réalité, un hématome au dos l'empêchait par moment de pédaler.
"On repassera à l'action", promet Madiot
Samedi, Pinot a été distancé par le peloton principal dès les premières rampes du port de Balès, à quelque 45 kilomètres de Loudenvielle, et a vu ses ses rêves de victoire s'envoler. "Aujourd'hui, c'est peut-être un tournant dans ma carrière, c'est trop d'échecs pour moi", a-t-il confié, désabusé, après la course. "J'ai toujours dit que le vélo, c'était se battre, prendre du plaisir, gagner des courses, et c'est trop d'échecs pour moi en ce moment."
Malade en 2013 et en 2016, blessé en 2019 et en 2020, Pinot est-il le maudit de la Grande Boucle ? Malgré sa déception, le manager de Groupama-FDJ Marc Madiot refuse d'emprunter ce raccourci. "C'est aussi ce qui fait l'histoire de cette course, quand ça va bien c'est facile, et c'est un peu plus difficile quand ça se passe moins bien", explique-t-il. Et de poursuivre : "A nous d'être forts, solides, solidaires. On va récupérer, réparer le bonhomme et on repassera à l'action".
Pour Thibaut Pinot, le seul objectif pour sauver son Tour est désormais de viser une victoire d'étape en montagne.