Warren Barguil a fait rêver les amateurs de cyclisme en ce mois de juillet 2017. Vainqueur au sommet de l'Izoard, jeudi lors de la 18ème étape, le Breton de 25 ans a signé sa deuxième victoire sur cette Grande Boucle après s'être imposé à Foix, le 14 juillet. Et sauf accident, c'est bien lui qui arrivera à Paris avec le maillot à pois, dimanche. De l'avis de tous les spécialistes, il rappelle un autre grand grimpeur, Richard Virenque.
Ils ont le même style longiligne, discret face à la caméra, chambreur dans l'intimité, mais surtout attaquant de talent et tacticien hors-pair. Voilà les qualités dont Warren Barguil a fait preuve jeudi. Il est le seul à être parti au bon moment dans les pentes raides de l'Izoard pour aller arracher la plus belle victoire de sa jeune carrière.
Il a fait "chialer" Virenque. Le tout sous le regard plein d'admiration de celui qui était l'idole de son enfance, Richard Virenque : "Il m'a fait chialer. J'étais plein d'émotions. Je me suis revu 12 ans en arrière dans ce que je pouvais faire de mieux dans le Tour de France. (...) Je pense qu'il fait un Tour fabuleux. Gagner au sommet de l'Izoard, comme ça. C'est une montée mythique avec plein d'histoire."
Et Richard Virenque donne déjà rendez-vous l'année prochaine à son héritier. Lui a terminé sept Tour de France avec le maillot de meilleur grimpeur sur les épaules. Le premier, il l'avait remporté à 25 ans. C'est exactement l'âge qu'à Warren Barguil aujourd'hui.