La Planche des Belles Filles a souri à un outsider, jeudi. Le Belge Dylan Teuns a remporté la 6ème étape du Tour de France qui reliait sur 160,5 km Mulhouse à la célèbre montée de Haute-Saône. Le coureur de l'équipe Bahrain-Merida a devancé dans un sprint à deux, dans un pourcentage dantesque (+ de 20%) et sur un terrain gravillonné, son compagnon d'échappée, l'Italien Giulio Ciccone. Le grimpeur de l'équipe Trek-Segafredo n'a pas tout perdu puisqu'il subtilise le Maillot jaune de leader à Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick-Step) pour six secondes seulement.
Thomas premier des favoris, Bardet à la peine
Le n°1 mondial a pourtant impressionné dans la très attendue montée finale, se permettant le luxe d'attaquer en tête du groupe des favoris, ne se faisant déborder dans les derniers mètres que par le vainqueur sortant du Tour, Geraint Thomas (Ineos), et le régional de l'étape, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ). Chez les coureurs français, Romain Bardet a en revanche perdu 1'09" sur Thomas. Un coup dur pour le leader de l'équipe AG2R-La Mondiale.
Relive the incredible last kilometre and the @dylan_teuns' win!
— Tour de France™ (@LeTour) July 11, 2019
Revivez cet incroyable dernier kilomètre et la victoire au sommet de Dylan Teuns !#TDF2019pic.twitter.com/rcTrnc99ai
Teuns et Ciccone, les deux grands gagnants du jour, faisaient partie d'une échappée fleuve de quatorze coureurs, qui s'est dessinée dès les premiers kilomètres et qui comptait notamment dans ses rangs le Maillot à pois, le Belge Tim Wellens (Lotto-Soudal). Au fil des difficultés - il y en avait six au programme avant La Planche des Belles Filles, dont le Grand Ballon et le Ballon d'Alsace, classés en 1ère catégorie -, l'échappée a perdu des membres, et ce sont quatre coureurs qui ont attaqué ensemble La Planche des Belles Filles : Ciccone, Teuns, Wellens et un troisième Belge, Xandro Meurisse (Wanty-Groupe Gobert).
Pour ce qui est des favoris, il a fallu attendre les trois derniers kilomètres de l'ascension finale pour voir la grande bagarre débuter, sous l'impulsion de Mikel Landa, dont l'équipe, Movistar, a longtemps roulé derrière les échappés. Mais c'est bien Alaphilippe qui a fait exploser ce groupe d'une vingtaine de coureurs, dans le dernier kilomètre et dans la poussière, montrant une sacrée force, dans les jambes et dans la tête. Avec 21 coureurs en une minute chez les favoris, La Planche des Belles Filles n'a finalement pas fait la sélection annoncée, mais elle a livré quelques vérités. Et d'abord que Thomas sera sans doute très difficile à détrôner…