Le feu d'artifice attendu dans les Pyrénées attendra un peu. La première étape qui empruntait les routes du massif, entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre, sur 209,5 km, n'a pas donné lieu à la moindre attaque parmi les candidats à la victoire finale dans le Tour de France, jeudi. Et c'est l'un des membres de la grande échappée du jour (40 coureurs à l'origine), le Britannique Simon Yates, qui a levé les bras à l'issue de cette 12ème étape. Le coureur de l'équipe Mitchelton Scott, vainqueur du Tour d'Espagne 2018, s'est montré plus rapide que ses deux derniers compagnons de route, l'Espagnol Pello Bilbao (Astana) et l'Autrichien Gregor Mühlberger (Bora Hansgrohe). Si le top 20 n'a pas évolué ce jeudi, il en sera tout autrement vendredi, avec le seul contre-la-montre individuel prévu sur ce Tour, à Pau, sur 27 km.
Relieve the last kilometre of Stage 12 and @SimonYatess' win at sprint!
— Tour de France™ (@LeTour) July 18, 2019
Revivez le dernier kilomètre de cette douzième étape et la victoire de Simon Yates dans un sprint à trois !#TDF2019pic.twitter.com/LE9pin82Nz
Comme Elia Viviani ou Caleb Ewan avant lui, Simon Yates a complété jeudi sa collection de victoires sur les grands Tours, lui qui s'était déjà imposé sur le Tour d'Espagne (2016 et 2018) et le Tour d'Italie (2018). Sa victoire, Yates l'a construite dans la deuxième grande difficulté de la journée, la Hourquette d'Ancizan, où il a bénéficié, si ce n'est de l'appui, au moins des informations de son équipier italien Matteo Trentin, parti en éclaireur. "J'avais conservé de l'énergie pour arriver en forme dans les montagnes", a expliqué Simon Yates sur Eurosport. "J'avais la possibilité de jouer ma carte aujourd'hui (jeudi), je n'étais pas forcément confiant avant ce sprint, mais j'ai réussi à l'emporter." Simon va désormais se mettre au service de son frère jumeau et équipier Adam, placé au classement général (7ème à 1'47") et outsider du Tour.
Pour Alaphilippe, rendez-vous à Pau
Cette 12ème étape n'a donc pas souri aux six coureurs français présents dans l'échappée fleuve du jour, qui s'est dessinée après une quarantaine de kilomètres. Le plus en vue des coureurs tricolores a été Lilian Calmejane (Total Direct Énergie), qui a fait la course en tête dans le col de Peyresourde avant d'être coiffé au sommet par le Belge Tim Wellens (Lotto Soudal), porteur du Maillot à pois. Demain, c'est de Maillot jaune dont il sera question à Pau, où Julian Alaphilippe, nullement inquiété jeudi, tentera de conserver sa précieuse tunique, notamment face au Britannique Geraint Thomas (Ineos), qui possède 1'12" de retard.