Le favori du Tour de France, le Slovène Primoz Roglic (Jumbo), a pris le maillot jaune dimanche, à la sortie des Pyrénées après la 9e étape gagnée par son compatriote Tadej Pogacar (UAE Emirates), dimanche à Laruns, dans la vallée d'Ossau. Pogacar a réglé au sprint un petit groupe de cinq coureurs dans cette seconde journée pyrénéenne. Roglic a pris la deuxième place de l'étape devant le Suisse Marc Hirschi, auteur d'une longue échappée solitaire mais repris à moins de 2 kilomètres de la ligne.
Si Roglic a empoché des bonifications, il a fait match nul dans la course avec le Colombien Egan Bernal, vainqueur sortant, qui lui a tenu tête dans Marie-Blanque, la dernière ascension du jour. Au contraire du Colombien Nairo Quintana, qui a rallié l'arrivée avec une douzaine de secondes de retard, en compagnie notamment des Français Romain Bardet et Guillaume Martin.
Adam Yates distancé
Le Britannique Adam Yates, qui portait le maillot jaune au départ de Pau, a été distancé dans Marie-Blanque, sur la première attaque de Pogacar, et a perdu un peu moins d'une minute au bout des 153 kilomètres. A la veille de la journée de repos en Charente-Maritime, Roglic précède au classement Bernal de 21 secondes et Martin de 28 secondes. Bardet, quatrième, compte 30 secondes de retard et Quintana 32 secondes.
Hirschi, auteur d'un grand numéro, est parti à l'avant dès le col de la Hourcère abordé après un début de course menée grand train (48,2 km dans la première heure). Seul en tête à 91 kilomètres de l'arrivée, il a creusé l'écart sur un groupe de contre-attaquants et le peloton des favoris.
Nanti d'une avance de 15 secondes à peine au sommet de Marie-Blanque, à 18 kilomètres de l'arrivée, il a été rejoint à seulement 1700 mètres de la ligne et a été contraint à une nouvelle place d'honneur, une semaine après s'être incliné devant Julian Alaphilippe dans la 2e étape.
Le premier Tour de France de Pogacar
"Après une journée aussi difficile, gagner l'étape est assez incroyable", a déclaré Pogacar, un jeune coureur de 21 ans qui est monté sur le podium de la Vuelta l'an passé pour sa première année dans l'élite. "Je voulais prendre le plus de temps possible, je savais que ça allait se jouer à peu. Je me suis concentré sur le sprint. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Primoz (Roglic) est très fort, il a déjà gagné, il gagnera encore. J'espère qu'on fera de grandes choses ensemble", a ajouté le Slovène, qui découvre la Grande boucle.
Après l'arrivée, les coureurs du Tour ont rejoint les bus de leurs équipes respectives pour le long transfert, à peu près 430 kilomètres, conduisant des Pyrénées-Atlantiques au département de la Charente-Maritime. Au programme de la première journée de repos de ce Tour, tests PCR (rhino-pharyngé) pour déceler d'éventuels cas positifs au Covid-19 et récupération avant la deuxième semaine de course.