A bout de forces, malgré les crampes et la fatigue, Lilian Calmejane a signé le plus beau succès de sa carrière. Le jeune Français de 24 ans, inconnu du grand public, a remporté avec brio la 8ème étape du Tour de France, samedi, à la station des Rousses, dans le Jura. Le coureur de Direct Energie, originaire d'Albi, a frappé fort pour sa toute première participation à la Grande Boucle. Voici trois choses à savoir sur cet espoir du cyclisme français.
- Il a gagné dès son premier grand Tour
C'est en Espagne que le jeune Tarnais a disputé la saison dernière son premier grand Tour. Envoyé par le manager de son équipe Direct Energie Jean-René Bernaudeau sur la Vuelta pour y être testé, Calmejane y a remporté dès la 4e étape son premier succès chez les pros, pour sa première année dans l'élite. Avec panache et en solitaire, comme sur le Tour.
- Il a Voeckler pour mentor
Pour apprendre le métier, Lilian Calmejane a eu comme "professeur" son coéquipier chez Direct Energie, l'emblématique Thomas Voeckler. "Thomas en 2004, c'est l'année où j'ai commencé le vélo, cela a été une belle inspiration et pouvoir partager les moments avec lui, c'est aussi quelque chose qui a accéléré ma formation", dit Calmejane de son leader.
"Je ne suis pas une personne qui adule les gens. Ce qui me plaît, c'est plus leur tempérament que leur performance. Thomas, j'ai appris à le connaître depuis deux ans et ça colle bien", ajoute le coureur, fan dans sa jeunesse également de Laurent Jalabert, Tarnais comme lui, et de Richard Virenque. Et pour que la filiation soit complète, Calmejane est promis à devenir leader de Direct Energie, après le départ à la retraite de Thomas Voeckler. Un vrai passage de témoin.
- Il reconnaît avoir une grande gueule
Lilian Calmejane est une forte personnalité, il ne s'en cache pas. "J'ai un peu trop de fougue, je suis un peu grande gueule, mais je ne pense pas forcément avoir un caractère de cochon", a-t-il répondu à un journaliste indiquant que ses coéquipiers disaient cela de lui. Sa spécialité ? Lancer des paris pour secouer son équipe.
"Ça transcende, ça motive dans un groupe d'avoir une grande gueule, de lancer les paris, car après derrière il faut assumer", plaisante-t-il, en expliquant qu'il avait prévenu ses coéquipiers qu'il allait bientôt faire un "gros coup". Avant le départ de Düsseldorf, le pari a été fait dans l'équipe. "En cas de victoire, on ira tous fêter ça en Guadeloupe". A la fin de la saison.