Au lendemain de la chute spectaculaire survenue lors de la première étape du Tour de France, l'organisation multiplie les messages de prévention. Elle a annoncé dimanche sa volonté de porter plainte contre la spectatrice à l'origine de la chute. Quatre coureurs ont dû abandonner le Tour du fait de leurs blessures.
Alors que les coureurs du Tour de France partent dimanche pour une étape de 183 km entre Perrros-Guirec et la redoutable arrivée à Mûr de Bretagne, ils espèrent ne pas revivre une chute spectaculaire comme ce fut le cas la veille lors de la première étape. Samedi, une spectatrice qui agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course avait été percutée par le peloton et avait provoqué la chute de nombreux coureurs à 45 km de l'arrivée. L'organisation du Tour a porté plainte.
Blessés, quatre coureurs ont abandonné
Dos à la course pour afficher le message de sa pancarte sous les objectifs des caméras et appareils photos, la spectatrice ne voyait pas les coureurs lancés à vive allure. Un premier coureur a percuté le panneau. Cela a eu un effet strike façon bowling. La moitié du peloton a fini à terre. La gendarmerie a lancé un appel à témoins pour retrouver la dame. "On a de la chance qu'il n'y ait pas de pluie, parce que ça aurait été puissance 1.000", affirme Didier Rous, manager sportif de l'équipe bretonne B&B Vital Concept. "On sait comme le Tour peut être difficile."
Déjà quatre coureurs ont abandonné. Fracture des poignets, côtes cassées, traumatisme crânien... En revanche, Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, pris dans la seconde grosse chute, sera bien au départ, après avoir laissé planer le doute.
Appel à témoins
"L'enjeu majeur sur le Tour, ça reste la sécurité routière, ça s'est démontré hier", a expliqué le lieutenant-colonel Joël Scherer. Mais "je peux confirmer qu'il n'y a pas de blessés dans le public", a poursuivi l'officier de liaison de la direction de la gendarmerie auprès d'ASO, l'organisateur du Tour.
Un appel à témoins a été lancé pour la retrouver et une enquête judiciaire ouverte pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence", a précisé la gendarmerie du Finistère sur Facebook. Une deuxième chute s'est produite quelques kilomètres plus loin, projetant à nouveau de nombreux coureurs au sol.
Des messages de prévention diffusés
Lors de la deuxième étape, dimanche, des messages de prévention continueront à être diffusés par quatre véhicules dédiés au sein de la caravane. "À leur passage, ils feront des rappels aux gens, afin qu'ils restent toujours hors de la chaussée, qu'ils ne se jettent pas pour ramasser un goodie et qu'ils retiennent leurs enfants", a détaillé le lieutenant-colonel Scherer.
"Les héros, ce sont les coureurs, pas les gens qui viennent faire passer un message avec un panneau pour passer à la télé", a-t-il encore souligné, tout en concédant que l'incident de samedi résultait d'un "comportement individuel". Quelque 500 gendarmes seront répartis sur le parcours de la deuxième étape. Sur l'ensemble du Tour, ils seront 14.000 à sécuriser la course.