Le Français Romain Bardet, victime dimanche de la tactique de l'équipe Astana, a réagi lundi sur un mode critique vis-à-vis de deux de ses membres, l'Italien Fabio Aru et le Danois Jakob Fuglsang, en affirmant qu'ils se "doivent maintenant de faire honneur au Tour" et tenter de détrôner Chris Froome.
Astana a fait les affaires de Froome. "Je n'ai pas à émettre de jugement là-dessus, chacun a ses propres intérêts", a d'abord dit le leader de l'équipe AG2R-La Mondiale, en passe de gagner l'étape de Chambéry mais repris aux 2 kilomètres après une poursuite très active, notamment de Fulgsang, récent vainqueur du Dauphiné. Puis, Bardet a argumenté : "C'est vrai qu'après neuf jours de course, je trouve que c'est un peu prématuré de penser déjà à un éventuel podium, on ne sait jamais ce qui peut se passer en vélo. La Sky est très forte, ils ont plusieurs coureurs dans les dix premiers et ont des temps très élevés en montagne. Si on n'essaye pas d'affaiblir Froome quand il est tout seul, on va avoir du mal à gagner."
En réponse à une autre question sur Aru, deuxième du classement général, l'Auvergnat (3ème au général) a répondu : "Aru est un attaquant, c'est plutôt une bonne chose, et surtout Fuglsang est en embuscade derrière (5ème). À eux deux, ils se doivent maintenant, et ils le feront j'en suis certain, de faire honneur au Tour de France et de tout tenter pour essayer de battre Chris Froome aussi." "Ils peuvent jouer sur un binôme et je pense qu'ils vont le faire à un moment donné, comme ils ont pu le faire au Dauphiné pour tenter de renverser les choses", a ajouté Bardet, dauphin de Froome l'an dernier sur le Tour.