Trophées UNFP : Kylian Mbappé sacré meilleur joueur pour la quatrième fois consécutive

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Cyrille de la Morinerie avec AFP // crédit photo : JEAN CATUFFE / DPPI VIA AFP , modifié à

Une fois de plus, le grand Kylian Mbappé est sacré meilleur joueur de la saison, et ce pour la quatrième fois consécutive. Le joueur du PSG entendait bien inscrire son nom dans l'histoire. Il dépasse désormais Zlatan Ibrahimovic, trois fois couronné de ce prix décerné par le syndicat des joueurs (UNFP).

Le roi Kylian IV étend son règne avec un quatrième titre consécutif de meilleur joueur de la saison, dimanche aux Trophées UNFP, qui ont également couronné Franck Haise, l'entraîneur lensois, dauphin du Paris Saint-Germain. Un nouveau record pour le vorace Mbappé, capitaine de l'équipe de France et du Paris Saint-Germain. Il dépasse désormais Zlatan Ibrahimovic, trois fois couronné de ce prix décerné par le syndicat des joueurs (UNFP) depuis 1994, où les lauréats sont désignés par le vote de leurs pairs.

Il a évoqué sa "fierté. Laisser mon nom dans l'histoire du championnat de mon pays, c'est extraordinaire, c'est ce que j'ai toujours voulu, je ne pensais pas que j'allais réussir aussi vite". Mbappé devance notamment son coéquipier Lionel Messi, absent à la cérémonie au pavillon Gabriel, à deux pas des Champs-Élysées. Son trophée lui a été remis par son sélectionneur, Didier Deschamps, et ses premiers mots ont été pour son coéquipier Sergio Rico, gardien remplaçant, victime dimanche matin d'un grave accident de cheval. "Il y a des choses beaucoup plus importantes que le foot, l'ensemble du club est avec lui, je voulais avoir le sens des priorités en parlant en premier de ça", a dit Mbappé.

"Laisser mon nom dans l'histoire"

Les champions de France repartent avec un autre prix, celui de meilleur espoir, attribué au latéral gauche portugais Nuno Mendes. Les dauphins lensois aussi récoltent deux prix prestigieux , car le roi du banc vient de la mine. En trois ans, Franck Haise a bâti à Lens une équipe en progrès constants jusqu'à la deuxième place de L1, derrière l'intouchable PSG, avec pourtant le 10e budget du pays. Le successeur de Bruno Genesio au palmarès a qualifié les Sang et Or pour leur première Ligue des champions depuis 2002-2003. "C'est la reconnaissance d'un club, d'un collectif, ce sera toujours ça le plus important", a dit Franck Haise sur scène, saluant son "groupe exceptionnel, avec parfois de la musique un peu forte pour les oreilles, un groupe exceptionnel depuis trois saisons".

La belle saison lensoise doit aussi beaucoup au nouveau meilleur gardien de Ligue 1, Brice Samba, élu un an après Gianluigi Donnarumma. Si Karim Benzema a conservé son prix de meilleur français de l'étranger, chez les féminines, le trophée de meilleure joueuse de la D1 Arkema ne devrait pas consoler la Lyonnaise Delphine Cascarino, blessée au genou et forfait pour la Coupe du monde.

Un prix Just Fontaine du plus beau but

Elle a reçu son prix des mains de Jean-Michel Aulas, pour ses adieux à la présidence. Ce pionnier du football féminin compte aussi dans ses rangs la meilleure gardienne, la Chilienne Christiane Endler, ses rivales du PSG se contentant de la meilleure espoir, Laurina Fazer. En L2, l'international Géorgien de Metz Georges Mikautadze s'est imposé, Le Havre, leader toute la saison et en passe de remonter en L1, a le meilleur entraîneur, le Slovène Luka Elsner, et le meilleur gardien, Arthur Desmas.

Du côté des directeurs de jeu, François Letexier a été élu meilleur arbitre central et Hicham Zakrani, qui officie auprès de Benoît Bastien, meilleur assistant. Un prix d'honneur posthume a été attribué à Just Fontaine, légendaire meilleur buteur de la Coupe du monde 1958 avec 13 buts, mort cette année, et son nom sera désormais accolé au prix du plus beau but de la saison, en L1 comme en L2.

Le vote du public a choisi cette année le Montpelliérain Elye Wahi pour son retourné acrobatique contre Lyon, et en L2 le Stéphanois Mathieu Cafaro pour un but contre Annecy. Enfin le trophée de joueur citoyen a été attribué à Marshall Munetsi, qui donne une part de son salaire à son association pour l'accès à l'éducation des jeunes au Zimbabwe. "D'où je viens l'éducation n'est jamais gratuite, 10 ou 20% de mon salaire ça peut permettre de changer des vies", a dit le Rémois, un autre souverain de la soirée.