La pluie attendue pour mardi a répondu présent et entraîné l'annulation de près d'une cinquantaine de matches, mardi, au deuxième jour du tournoi de Wimbledon, mais elle n'a pas empêché Carlos Alcaraz ou la tenante du titre, Elena Rybakina de rallier le deuxième tour. Grâce aux toits qui protègent le Court Central et le court numéro 1, on a pu voir du tennis sur le gazon londonien, mais au compte-goutte. Les matches débutés à 12 heures (les matches démarrent plus tard sur les deux courts principaux), dont un alléchant Stefanos Tsitsipas contre Dominik Thiem, avaient à peine passé la première manche, que tout le monde a été renvoyé aux vestiaires.
Le maigre espoir de voir le jeu reprendre sur les terrains annexes s'est étiolé au fil des minutes et des 69 annulations de matches annoncés par les organisateurs. Les heureux détenteurs d'un sésame pour les deux cours abrités, réservés aux grandes affiches, ont tout de même assisté à la qualification de quelques favoris ou chouchous du public. Ceux sur le Central ont même eu le privilège de côtoyer la princesse de Galles Kate et le roi des lieux Roger Federer, pour sa première visite en tant que joueur retraité.
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Rybakina patine puis déroule
Il a pu vérifier, à la très longue ovation qu'il a reçue à son entrée dans les tribunes, que sa popularité était intacte. Sous leurs yeux, la championne en titre Rybakina, aux prises ces dernières semaines avec une infection virale, a mis un set à se régler avant de trouver le bon rythme face à l'Américaine Shelby Rogers (49e). Rogers a fait le break d'entrée et défendu son avantage jusqu'à conclure la première manche sur le score de 6-4.
Mais la suite a été un cavalier seul ou presque de la 3e joueuse WTA qui a remporté les deux sets suivant en un peu plus d'une heure 6-1, 6-2. Au prochain tour, Rybakina retrouvera sur sa route la Française Alizé Cornet (74e) ou la Japonaise Nao Hibino (127e et repêchée des qualifications). Un peu plus tard, sa dauphine de l'an dernier, la Tunisienne Ons Jabeur, et la numéro 2 mondiale, la Bélarusse Aryna Sabalenka ont été bien plus expéditives.
Face à la 70e mondiale, la Polonaise Magdalena Frech, la tête de série numéro six, intraitable sur son service, s'est détachée à 6-3, 3-0 avant de voir son adversaire concrétiser sa toute première et seule balle de break du match pour revenir à hauteur dans la seconde manche. Mais Jabeur a remis un coup d'accélérateur au huitième jeu pour s'emparer à nouveau de la mise en jeu adverse et conclure sur sa première balle de match, en 1h18 (6-3, 6-3).
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Entrée tonitruante d'Alcaraz
Sabalenka, de son côté, n'a eu besoin que d'un peu plus d'une heure pour se défaire de la Hongroise Panna Udvardy 6-3, 6-1. Côté masculin, Carlos Alcaraz a réussi une entrée tonitruante dans le tournoi. Il ne lui a fallu que 55 minutes pour mener deux sets à rien, 6-0, 6-2 contre le Français Jérémy Chardy qui rêvait certainement d'autres adieux pour son dernier match en simple sur le circuit.
Dans un baroud d'honneur, Chardy a breaké le numéro 1 mondial pour mener 4-2 dans la troisième manche, mais Alcaraz s'est rapidement ressaisi pour plier l'affaire en trois sets secs, 7-5 dans la dernière manche. Alors que le tenant du titre Novak Djokovic avait eu les honneurs du Central lundi, Alcaraz avait, lui, dû jouer sur le numéro, mais c'était pour faire place au héros local Andy Murray.
Dix ans après le premier de ses deux sacres à Wimbledon, Murray n'a fait qu'une bouchée de son compatriote Ryan Peniston, invité par les organisateurs. En un peu plus de deux heures, Murray s'est imposé 6-3, 6-0, 6-1, gardant de l'énergie pour un deuxième tour qui sera d'un tout autre calibre, face à Tsitsipas ou Thiem.