JO de Rio 2016 : Yulia Efimova et le relais 4x100 m russe sifflés

Yulia Efimova a été réintégrée in extremis pour les JO par la Fédération internationale. © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à

Efimova, qui s'est qualifiée dimanche pour la finale du 100 m brasse, a copieusement été huée lors de son entrée dans le bassin, tout comme le relais 4x100 m.

La nageuse russe Yulia Efimova, repêchée à la dernière minute pour les Jeux olympiques de Rio, s'est qualifiée pour la finale du 100 m brasse en réalisant dimanche le deuxième temps des demi-finales. Mais son entrée dans le bassin s'est faite sous les sifflets. 

Exclue, puis repêchée in extremis. D'abord exclue par la Fédération internationale de natation (Fina) avec six autres nageurs russes en raison du scandale de dopage organisé dans le pays, la quadruple championne du monde et médaillée de bronze des JO de 2012 avait ensuite été réintégrée in extremis. Lors de sa présentation et de son entrée dans le bassin, elle a été fortement sifflée, plus encore qu'en séries le matin, sans qu'il soit possible de dire si ces huées venaient du public ou des membres et accompagnateurs des équipes disséminés dans les tribunes.

Pour une de ses rivales, c'est "irrespectueux". Avec son chrono de 1'05"72, la Russe se place comme l'une des favorites pour la médaille d'or lundi. Elle s'est élancée aux côtés de sa rivale, la Lituanienne Ruta Meilutyte, championne olympique 2012 sur la distance et qui avait critiqué la Russe après un contrôle positif en 2013. Après avoir réalisé le quatrième temps des demi-finales en 1'06"44, Meilutyte a donné son avis sur le fait de courir contre une adversaire contrôlée positive deux fois. "Ce n'est jamais agréable", a-t-elle reconnu. "Quand quelque chose comme ça arrive, il y a quelque chose d'un peu irrespectueux. Ce ne sont pas les valeurs de notre sport."

Le relais 4x100 m sifflé lui aussi. Quelques minutes plus tard, ce fut au tour du relais 4x100 m russe d'être accueilli sous les sifflets. Celui-ci, qui a pris la 4ème place de la finale derrière les États-Unis, la France et l'Australie, comptait dans ses rangs Vladimir Morozov, lui aussi repêché de dernière minute, et dont le nom avait été cité dans le rapport McLaren.

Plusieurs nageurs sanctionnés pour dopage. La présence à Rio de plusieurs nageurs sanctionnés pour dopage, comme le Chinois Sun Yang et le Sud-Coréen Park Taeh-wan, ou cités dans le rapport McLaren sur le système de dopage d'État en Russie, fait grincer des dents chez certains de leurs adversaires. Samedi, le nouveau champion olympique du 400 m nage libre, l'Australien Mack Horton, avait déclaré à propos de Sun, son dauphin : "Je n'ai aucun respect pour les dopés". Sun, qui estimait samedi ne "plus avoir besoin de (s)'expliquer", a réalisé dimanche le meilleur temps des demi-finales du 200 m nage libre, épreuve dont il est vice-champion olympique en titre. En 1'44"63, il est allé près d'une seconde plus vite que son concurrent le plus proche, le Japonais Kosuke Hagino.