Les Lyonnais entament mercredi soir le premier de deux matches capitaux contre Leipzig en Ligue des champions. Avant un derby qui s'annonce tendu à Saint-Etienne dimanche soir...
La défaite face à Nantes (0-1) de samedi dernier a laissé des traces. Sur le terrain comme en dehors, les murs tremblent aux alentours du Groupama Stadium alors que l'OL végète à la onzième place au classement, bien loin du PSG (9 points devant), mais très proche de Saint-Etienne avant-dernier (seulement 1 point derrière). Sur le plateau d'Europe 1 Sport, dimanche soir, Lionel Rosso et ses consultants ont décrypté la situation des Lyonnais. Et longuement parlé du trio Aulas-Juninho-Sylvinho...
"Juninho a prit sa part de responsabilité le soir de la défaite face à Nantes, il fallait qu'il y ait un pompier de service et il a assumé ce rôle la de manière assez habile", a défendu Philippe Tournon, l'ancien chef de presse de l'équipe de France, sur Europe 1. Un message loin d'être partagé par Jean-Michel Aulas, qui s'est fendu d'une pique adressée à son directeur dans L'Equipe lundi. "Il faut que Juninho soit plus proche des causeries, du vestiaire. Avec Sylvinho, ils doivent jouer le jeu d'une complémentarité totale. Il a un bagage de connaissances techniques qui méritent d'être plus exploitées", a par exemple commenté le président lyonnais.
"Il faut donner à Sylvinho encore plus de possibilités d'interagir avec Juninho. Pour moi, un directeur sportif peut aller jusqu'à donner des conseils, voire poser des exigences sur la manière de jouer, les dispositifs ou les consignes tactiques", a encore dit Jean-Michel Aulas, pour ce qui pourrait s'apparenter à un avertissement. Ce qui fait dire à Philippe Tournon que "la semaine qui vient pour l'OL va être cruciale". "Est-ce que Aulas va encore leur donner une chance ? Il y a urgence quand même entre le match de coupe d'Europe et le derby dimanche..."
"L'histoire 'aulassienne' correspond toujours à une présence très forte du président et de son conseiller Bernard Lacombe où on ne laissait pas forcement les entraîneurs faire ce qu'ils voulaient. Avec l'arrivée de Juninho et Sylvinho, Aulas retrouve ce rôle de manager général chargé du développement business en laissant de coté le sportif", analyse le consultant d'Europe 1 Philippe Doucet. Si le duo brésilien n'est pas encore sur la sellette, il n'est pas dit que le président Aulas garde encore longtemps patience avec ce genre de résultats. D'autant que deux mauvaises performances cette semaine ne rassurerait pas le groupe, compliquerait la qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions et surtout ferait passer les Verts devant l'OL au classement de Ligue 1, voire plongerait les Lyonnais dans la zone de relégation.