Vendée Globe 2024 : qui sont les favoris de la 10e course autour du monde ?

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avec AFP // Crédit photo : Loic VENANCE / AFP
Le départ du Vendée Globe 2024 sera donné ce dimanche depuis les Sables d'Olonne. Pour cette dixième édition, une quarantaine de marins partiront pour ce nouveau tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Certains skippers ont prouvé qu'ils étaient mieux armés que d'autres pour la victoire finale. Mais qui sont les favoris ? 

Dimanche, 40 marins prennent le départ du dixième Vendée Globe, célèbre course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Depuis 1989, chaque édition a réservé un grand nombre de rebondissements et de résultats inattendus. Malgré tout, à l'issue d'une campagne qualificative intense marquée par quatre transatlantiques en solitaire en trois ans, certains skippers ont prouvé qu'ils étaient un peu mieux armés que d'autres pour aller décrocher le graal de la course au large.

La revanche de Charlie Dalin

Il aurait pu baisser les bras. Premier à passer la ligne d'arrivée en 2021 mais reclassé deuxième à la faveur d'une bonification de temps accordée à Yannick Bestaven, le Normand Charlie Dalin s'est magnifiquement relevé de cette "grosse déception" et va participer à son deuxième Vendée Globe.

"C'était dur à avaler. Je me réveillais la nuit, je refaisais la course, les manoeuvres, les choix de voile pour comprendre où j'avais laissé filer ce temps", a raconté le navigateur de 40 ans à l'AFP à l'aube de cette 10e édition. À bord d'un Imoca dernière génération ultra-performant, il a remporté la grande majorité des courses en flotte pendant trois ans et partira des Sables dimanche avec le statut de grand favori.

Thomas Ruyant, taille patron

Sixième de la dernière édition, le Nordiste Thomas Ruyant, troisième participation, a un peu moins gagné que Charlie Dalin ces derniers temps, mais ses coups d'éclat ont été encore plus retentissants. Double tenant du titre de la Transat Jacques Vabre (2021, 2023), vainqueur sur la Route du Rhum 2022, il est considéré comme le cador des traversées transatlantiques et s'est même mué en redoutable chef d'entreprise.

 

À la tête de TR Racing, sa propre écurie de course au large, il a donné la barre de son ancien voilier à un autre marin au départ, le Britannique Sam Goodchild, et s'est doté comme les autres poids lourds de la classe d'une véloce monture de carbone toute neuve. Les deux hommes ont mis en commun leurs ressources et leurs travaux de développement. Si la collaboration s'arrêtera au moment du coup de canon dimanche, Ruyant aborde donc sa 3e tentative dans les "meilleures conditions".

Yoann Richomme, bizuth mais costaud

Le skipper varois Yoann Richomme, double vainqueur de la Solitaire du Figaro (2016, 2019) et de la Route du Rhum en Class40 (2018, 2022) est entré avec fracas dans le concurrentiel monde de l'Imoca l'année dernière. Sans expérience sur les monocoques de 18 mètres, il a tout de suite été aux avant-postes à la barre de son voilier bleu et rouge polyvalent. Ce marin à sang froid "dort toujours aussi bien" à la veille de son premier voyage pour les Mers du Sud.

Comme François Gabart en 2012/2013, il est tout à fait capable de s'imposer en tant que bizuth.

Sam Davies pour une première

Depuis quelques mois, le regard de la flotte a changé sur l'expérimentée britannique Sam Davies, 50 ans. Elle a toujours eu le respect de ses concurrents grâce à ses qualités de navigatrice hors-pair, mais son bateau a rarement été à la hauteur de son talent. Elle participe à sa quatrième course autour du globe. 

Le nouveau Initiatives Coeur, mis à l'eau à l'été 2022 puis bien fiabilisé au fur et à mesure des transatlantiques de qualification, lui a permis de se frotter aux meilleurs et même parfois de les battre. En cas de victoire, elle deviendrait la première femme à s'imposer sur l'Everest des Mers et la première Britannique.

 

La "quête d'une vie" de Jérémie Beyou

Passionné et dur au mal, parfois à défaut, Jérémie Beyou possède l'un des plus beaux palmarès de la course au large avec notamment trois victoires sur la Solitaire du Figaro. Mais à l'exception de sa belle 3e place en 2017, il a souvent joué de malchance sur le Vendée Globe. Parti grand favori en 2020, il a percuté un Ofni au 4e jour de course, compromettant définitivement ses chances de victoire.

Moins attendu cette année pour sa cinquième participation, il pourait créer la surprise. "Cela va faire quasiment 20 ans que j'ai ça en tête, c'est la quête d'une vie", a-t-il lâché jeudi. Le départ de cette dixième édition du Vendée Globe sera donné ce dimanche depuis les Sables d'Olonne