Vendée Globe : le Gallois Alex Thomson toujours en tête

Thank you and goodbye… C'est probablement ce que pensait très fort le Gallois Alex Thomson lundi soir, sur le point de traverser le Pot-au-Noir en un temps record et de laisser ses adversaires français loin, très loin dans son sillage.

Une zone de turbulences passée sans problèmes. Après être passé au culot au milieu de l'archipel du Cap-Vert, déjouant tous les pronostics, Thomson (Hugo Boss) s'est faufilé dans un trou de souris à l'est de la fameuse zone de convergence intertropicale, tandis que ses plus proches adversaires incurvaient (et rallongeaient) leur route dans l'ouest.

Le skippeur britannique, qui donne le tempo de la course depuis plusieurs jours et n'hésite pas à prendre des risques, s'est extirpé de la zone active des grains et touchera bientôt les alizés de sud-est tant attendus. Pour les autres, l'ardoise risque d'être salée…

Le Britannique met les Français dans le vent. Mardi à 5 heures, son poursuivant le plus proche - Armel Le Cléac'h (Banque populaire VIII) - comptait plus de 65 milles de retard sur Hugo Boss (environ 120 km) et Vincent Riou (PRB) plus de 68 milles (126 km). Les skippeurs français, qui écrasent la course océanique en solitaire depuis plusieurs décennies, sont en train de recevoir une belle correction.  La réussite de Thomson tient à sa personnalité de risque-tout mais aussi à la coque plus étroite (traînant donc moins d'eau) de son bateau, doté en outre de foils plus polyvalents que ceux de ses adversaires directs, a expliqué l'architecte naval Quentin Lucet, du cabinet VPLP, auteur avec Guillaume Verdier des plans d'Hugo Boss.

Une escale forcée pour Tanguy de Lamotte. Le skippeur d'Initiatives-Coeur est pour sa part arrivé lundi après-midi à Mindelo, sur l'île de São Vicente, au Cap-Vert, où il va tenter de réparer sa tête de mât cassée samedi.