"Mon but ? C'est le plus important de ma carrière." Voilà ce qu'a lâché, dans un sourire, au micro de nos confrères de L'Equipe, le milieu de terrain du PSG, Adrien Rabiot, mercredi soir, à l'issue de la qualification du PSG pour les quarts de finale de la Ligue des champions aux dépens de Chelsea (2-1, 2-1). A la 16e minute de jeu, Rabiot était à la réception d'un centre tendu devant le but de Zlatan Ibrahimovic pour l'ouverture du score. Mais est-ce lui qui a propulsé le ballon au fond des filets ? Sa joie, relativement mesurée sur le terrain, pouvait laisser planer quelques doutes.
A première vue, c'est le défenseur de Chelsea, l'Espagnol César Azpilicueta, qui a marqué contre son camp en taclant le ballon. Mais sur d'autres ralentis, il semble que Rabiot a bel et bien contré le tacle de l'ancien joueur de l'OM... Quoi qu'il en soit, au niveau de l'esprit, il n'est pas faux de considérer que Rabiot a inscrit ce but, d'autant plus qu'il l'aurait sans doute fait "proprement" si Azpilicueta ne lui avait pas soufflé le ballon sur son tacle glissé.
Une demi-surprise. Rabiot, qui avait déjà suppléé Marco Verratti à Madrid, face au Real, lors de la phase de groupes de la Ligue des champions (0-1), a une nouvelle fois été choisi par l'entraîneur parisien Laurent Blanc pour remplacer le petit Italien au milieu du terrain. Alors que l'on attendait davantage Javier Pastore, le technicien cévenol a été fidèle à lui-même, lui qui a fait de Rabiot son choix n°4 au milieu du terrain cette saison, derrière Verratti, Thiago Motta et Blaise Matuidi.
Son match ? Du bon et du moins bon. En dehors de "son" but de la 16e minute, Rabiot a alterné le bon et le moins bon. Comme Thiago Motta, il a perdu des ballons chauds en première période, dont un dès la 3e minute, et concédé un carton jaune pour une faute sur Diego Costa (35e). Plus à l'aise en deuxième mi-temps, où il a fait preuve d'une belle présence athlétique, il a même fini la rencontre. "On avait vraiment envie de faire quelque chose, on a maîtrisé notre sujet, mieux que la saison passée (le PSG s'était déjà qualifié contre Chelsea, mais après deux matches nuls, 1-1 à l'aller, 2-2 après prolongation au retour, ndlr). Ça nous a fait grandir la saison dernière. Quand on est comme ça, on est vraiment fort. La qualification, c'est bien mais il faudra aller plus loin. Il faut vraiment s'accrocher et avoir une grosse force mentale mais je pense qu'on a les moyens de le faire", a insisté Rabiot au micro d'Europe 1.
Velléités de départ en décembre. Le jeune Parisien, âgé de 20 ans, vit une saison contrastée. Lui qui a déjà participé à 32 matches toutes compétitions confondues s'est aussi fait remarquer début décembre en faisant part de ses velléités de départ dans l'émission Téléfoot ("J'ai demandé au président d'être prêté si mon temps de jeu venait à baisser d'ici janvier. Il ne pourra pas me le refuser car j'ai répondu présent"). Sa confiance en lui, qui pourrait passer pour de l'arrogance, lui a déjà valu quelques prises de bec avec ses dirigeants mais également avec certains joueurs, comme Zlatan Ibrahimovic. Ironie de l'histoire, c'est donc ce même Ibrahimovic qui, mercredi soir, lui a offert "le but le plus important de sa carrière".