La Caisse des dépôts et sa filiale Icade, d'un côté, et les groupes immobiliers Nexity et Eiffage, de l'autre, ont remporté vendredi les chantiers du village olympique qui accueillera les athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, au nord de Paris. Ces deux groupements aménageront deux lots de terrains à construire de quelque 50.000 m2 chacun à Saint-Ouen, a annoncé le préfet de la région Île-de-France, Michel Cadot. Les décisions ont été prises à l'unanimité par le jury qui, outre le préfet de région, rassemblait des élus, des hauts fonctionnaires et Tony Estanguet, président de Paris-2024, comité d'organisation des JO.
Un chantier en deux phases
Les projets vont au-delà des JO car ils prévoient ensuite de transformer le site en grand quartier de logements et d'activités. Le chantier se déroulera donc en deux phases : à l'été 2024, une version olympique pour accueillir 15.600 sportifs et leurs accompagnateurs. Puis, le village, qui s'étend sur 51 hectares, à cheval sur trois communes (Saint-Ouen, Saint-Denis, Île-Saint-Denis) sera reconfiguré, aux frais du comité d'organisation des JO, en nouveau quartier aux portes de Paris, qui doit accueillir 6.000 habitants et autant d'emplois. Parmi les critères qui ont guidé en priorité les choix se trouve notamment "le confort des habitants", a déclaré Michel Cadot lors de la conférence de présentation des lauréats. "Au bout du bout, ce sont des hommes et des femmes qui vont habiter là", a insisté vendredi Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Dans le détail, le premier terrain, dit secteur D, a été attribué à un groupement mené par un acteur public, la Caisse des dépôts, avec sa filiale immobilière, Icade. Le second, le secteur E, est remporté par une alliance entre Nexity, premier promoteur français, et Eiffage, numéro trois du BTP derrière Bouygues et Vinci. Bouygues est d'ailleurs le grand perdant : il était le seul candidat pour les deux terrains mais ne figure pas dans les gagnants. Par ailleurs, un autre candidat avait déjà jeté l'éponge en septembre : il était composé de la foncière Gecina, la filiale immobilière de la banque BNP Paribas.