La star de l'équipe de France de volley, Earvin Ngapeth, soupçonné d'avoir porté un coup à un contrôleur de la SNCF, tôt, mardi matin, sera jugé en novembre pour violences violences sur un agent exploitant, outrage et entrave à la circulation d'un train. Le joueur de Modène, en Italie, qui avait déjà été auditionné mardi, a été à nouveau convoqué jeudi à la sous-direction régionale de la police des transports sous le régime de la garde à vue. Ngapeth, qui a remporté dimanche la Ligue mondiale avec l'équipe de France, avait demandé à retarder la départ d'un TGV Paris-Bordeaux pour permettre à un ami de le prendre.
La défense de Ngapeth : le contrôleur s'est "blessé tout seul". Selon les informations d'Europe 1, le film de vidéosurveillance ne permet pas de voir si un coup a été porté mais montre un Earvin Nagpeth "bien énervé". Le joueur se défend d'avoir porté le moindre coup et a indiqué aux enquêteurs que le contrôleur s'était "blessé tout seul". Deux témoins, auxquels le joueur a été confronté, indiquent le contraire et confirment la version du contrôleur, qui s'est vu prescrire quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT), et non huit comme indiqué initialement. Le contrôleur a été "blessé à l'arcade sourcilière", selon l'Unsa, deuxième syndicat de la SNCF.
Condamné à trois mois de prison avec sursis en 2013. Le nom d'Earvin Ngapeth est déjà apparu dans la chronique judiciaire. En décembre, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier pour une rixe dans une boîte de nuit en août 2013. En 2010, alors âgé 19 ans, il était devenu le paria du volley français : il avait été débarqué de l'équipe de France en plein Mondial en Italie, pour avoir insulté le sélectionneur de l'époque, Philippe Blain. Quelques mois après le fiasco de l'équipe de France de foot au Mondial en Afrique du Sud, l'affaire avait fait grand bruit et Ngapeth avait été surnommé le "Nicolas Anelka du volley".