Le mystère commence à se lever sur l'identité des huit candidats à la succession de Philippe Saint-André, qui quittera ses fonctions de sélectionneur du XV de France à l'issue de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du 18 septembre au 31 octobre prochain.
On savait déjà que Guy Novès (Toulouse), Fabien Galthié (ex-Montpellier), Fabrice Landreau (Grenoble) et Raphaël Ibanez (Bordeaux) étaient candidats. Le quotidien L'Equipe annonce lundi que Sir Clive Woodward l'est également. Oui, Sir Clive Woodward, le technicien anglais anobli par la Reine après la victoire du XV de la Rose lors de la Coupe du monde 2003, la seule jamais remportée par un pays de l'hémisphère Nord.
Une sommité du sport britannique. Après avoir eu en mains l'équipe d'Angleterre entre 1997 et 2004, période durant laquelle il remporta également le Tournoi des Six Nations à trois reprises (avec un Grand Chelem à la clé en 2003) et une brève expérience dans le football (au club de Southampton en 2005), Woodward, aujourd'hui âgé de 59 ans, a travaillé avec le comité olympique britannique en vue de Jeux de Londres 2012, avec un beau succès. La Grande-Bretagne avait fini troisième du classement des médailles derrière les Etats-Unis et la Chine. Les compétences de Woodward sont indiscutables, son envie semble l'être aussi (Woodward avait déjà avoué dans L'Equipe qu'il "adorerait" prendre en mains l'équipe de France) mais le comité des sages mis en place par la Fédération française de rugby (FFR) va-t-il prendre le risque symbolique et médiatique de confier les rênes des Bleus à un étranger - ce qui n'a jamais été fait - et, qui plus est, à un Anglais ? Rien n'est moins sûr. Les huit candidats retenus, sur les 66 dossiers envoyés à la FFR, seront reçus cette semaine. Les trois meilleurs auront droit à un deuxième entretien. Et le choix du prochain sélectionneur sera annoncé fin mai-début juin.