Dévoilé le 23 octobre dernier, l'iPad mini est commercialisé depuis ce vendredi matin par la marque à la pomme. Cette version réduite de l'iPad, qui cherche à concurrencer les Google Nexus 7 (conçue par Asus) et autres Amazon Kindle Fire, espère attirer un public plus large, plus féminin et continuer d'asseoir son emprise sur le secteur. Apple domine en effet le marché des tablettes avec 70% de parts de marché et nul doute que l'objectif est de conserver ce leadership. Premières impressions sur le dernier né de l'entreprise californienne.
Il tient dans une seule main
Contrairement aux deux outsiders du moment, les Nexus 7 et Kindle Fire, Apple a choisi un format intermédiaire, entre 7 pouces et 9,7 pouces (la taille de l'iPad Retina) : 7.9 pouces. Conséquence directe, il tient bien mieux dans la main et permet une utilisation plus mobile de la tablette. Il est plus facile de lire un livre ou regarder une vidéo sur une durée prolongée, au contraire de l'iPad Retina, sans avoir à utiliser ses deux mains. Une des bonnes idées des équipes de développement de l'iPad mini avec iOS 6 : même si avec sa main on touche l'écran pour tenir la tablette d'une seule main, on peut toujours exploiter le tactile de l'écran.
Il est vraiment très léger
La logique voudrait que l'iPad mini soit un peu plus léger que le Retina, mais une fois en main le constat est flagrant : il est incroyablement léger. Côté chiffres, la balance affiche 308 grammes pour la version WiFi (312 grammes pour la version WiFi + 3G) contre 652 grammes chez l'iPad Retina (4ème génération WiFi (662 grammes pour la version WiFi + 3G). C'est aussi ce qui le rend plus mobile et permet une utilisation prolongée, comme évoqué précédemment.
Idéal pour jouer
Voici une autre utilisation qui se prête parfaitement à l'iPad mini, davantage que sur l'iPad "classique" : les jeux. Les bons titres se multiplient sur l'App Store et si l'iPad Retina affiche des graphismes magnifiques, difficile de tenir sur de longues minutes avec la tablette "pommée" dans les mains. En revanche, l'iPad mini se présente davantage comme une console de jeu portable, notamment pour les FPS ou jeux de courses. Europe1.fr s'est ainsi essayé à FIFA 13, le jeu de football, et Need For Speed Most Wanted, jeux de courses orienté arcade : le rendu est superbe et les deux applications tournent parfaitement sans pour autant fatiguer le joueur.
Une grande autonomie
Quel était le plus grand défi d'Apple en réduisant la taille et l'épaisseur de son iPad original ? Conserver une autonomie impressionnante. Challenge relevé puisqu'Apple annonce toujours ses 10 heures d'autonomie pour l'iPad mini. La rédaction n'a pas encore mesuré précisément la capacité de la tablette mais les premières heures passées en compagnie de l'iPad mini confirment ce chiffre : si la taille de la batterie a logiquement été réduite, iOS a été parfaitement optimisé pour tenir sur la longueur.
Un très bel écran…
L'écran étant l'élément principal d'une tablette, il est logique que la version réduite de l'iPad soit attendue au tournant. Mais une fois n'est pas coutume, le travail de design des équipes californiennes est à souligner : là où des bords de près d'un centimètres entourent l'iPad 10 pouces, l'optimisation de l'écran est impressionnante sur l'iPad mini : un centimètre en haut et en bas de l'appareil mais seulement quelques millimètres d'écart sur les côtés. Résultat, l'affichage est maximal pour un objet de cette taille.
… mais pas de Retina
Avec l'arrivée de la technologie Retina sur l'iPad 3 en début d'année, initiée sur l'iPhone 4 en 2010, on pouvait s'attendre à une adaptation de l'affichage ultra-précis sur l'iPad mini. Il n'en est rien. En réalité, la résolution de 1024 x 768 pixels est la même que sur l'iPad 2 mais comme la surface d'affichage est réduite, on peut considérer la résolution de l'iPad mini largement suffisante. Malgré cela, on aurait aimé une précision d'affichage de la trempe de l'iPad Retina, notamment pour tout l'affichage des pages Web et certains jeux, bien plus beaux en version Retina.
Pas une révolution si vous avez déjà un iPad
La question de l'iPad mini va logiquement se poser pour tous les amateurs de tablettes. Mais outre le prix, la question d'un remplacement d'un iPad 2 ou d'un iPad mini ne se pose pas vraiment : l'affichage est à peine plus précis sur cette version et l'appareil n'affiche aucune nouveauté technique. Idem pour les détenteurs d'iPad Retina, cet appareil ne vient pas compléter l'usage d'une tablette 10 pouces. Le dernier né d'Apple vient plutôt se positionner comme un terminal dédié à un public un peu plus féminin voire aux plus mobiles. Mais pour les actuels détenteurs d'iPad, l'investissement ne vaut pas le coup.
Nouveau connecteur, il faut racheter les accessoires
Comme pour l'iPhone 5, les grognements liés au changement de connecteurs se font entendre, à raison : l'iPad mini adopte Lightning et nécessite donc d'adapter tous ses actuels accessoires. Si le chargeur est fourni, il n'en est rien pour les adaptateurs SD Card, USB ou encore pour tous les docks musicaux. L'adaptateur est certes commercialisé par Apple (29 euros tout de même) mais il n'est pas compatible avec tous les supports. Il faudra donc racheter un certain nombre d'accessoires.
Il est (trop ?) cher
Les rumeurs avaient évoqué quasiment toutes les hypothèses de prix pour l'iPad mini, mais aucune n'était tombée juste. Attendue autour de 250 dollars, la nouvelle tablette 7,9 pouces d'Apple est commercialisée à partir de 339 euros pour la version 16 Go et WiFi uniquement. Un prix largement au-dessus des concurrents : la Kindle Fire HD d'Amazon débute à 199 euros (16 Go), le même prix que la Nexus 7 pour une capacité de stockage similaire. Apple se défend en mettant en avant l'écran plus grand de l'iPad mini mais ces deux concurrents font mieux en matière de résolution (1280 x 800 pixels contre 1024 x 768 pixels). Un argument de taille au moment de choisir pour l'utilisateur : 140 euros de différence de prix, voilà qui devrait pencher en défaveur de l'iPad mini avant les Fêtes.
Faut-il attendre l'année prochaine ?
Avec Apple, c'est chaque année la même rengaine : on achète un appareil et l'année d'après une version plus aboutie sort pour le même prix. Du coup, les utilisateurs hésitent souvent de longs mois avant de se décider. Pour l'iPad mini, deux arguments penchent en défaveur de la version 2012 : l'écran n'est pas Retina et il n'y a aucune nouveauté majeure à cette tablette, qui n'est finalement qu'une version réduite de l'iPad Retina. De quoi pousser de nombreux acheteurs à patienter quelques mois de plus pour se décider à une deuxième version, plus performante et peut-être dotée de nouvelles fonctionnalités.
Finalement, le choix de l'iPad mini est plutôt adapté aux amateurs de produits Apple qui trouvent l'iPad Retina trop grand. Pour ceux qui souhaiteraient craquer pour leur première tablette, il y a de grandes chances qu'ils se tournent vers la concurrence moins chère mais tout aussi performante.