Le gouvernement a souhaité mardi que les opérateurs télécoms et les industriels proposent rapidement des expériences d'utilisation de la 5G, une technologie très prometteuse mais dont le modèle économique reste encore à définir.
"Des projets qui inspirent." "C'est maintenant : il faut que dans les expérimentations de 2018, on ait des projets qui inspirent et qui donnent à tous le regard de ce qui va se passer derrière. Sinon on va prendre un an ou plus" de retard, a déclaré lundi le secrétaire d'État chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi.
Mounir Mahjoubi présentait à Bercy, avec la secrétaire d'État rattachée au ministre de l'Économie Delphine Geny-Stephann et le président de l'autorité de régulation des télécoms (Arcep), Sébastien Soriano, la "feuille de route" de la France pour la 5G.
Celle-ci prévoit notamment l'attribution des premières fréquences dès 2020, et le début d'un déploiement commercial dans au moins une grande ville à la même date. La feuille de route prévoit également la couverture dès 2025 des axes de transports principaux du pays.
D'autres acteurs que le télécoms pourraient être intéressés. Mais pour l'instant, le flou demeure sur la manière dont les fréquences seront attribuées, sur qui sera intéressé pour se porter candidat, et sur les modèles économiques qui seront suivis. A la différence de ce qui s'est passé jusqu'à maintenant pour le déploiement des réseaux de téléphonie mobile, d'autres acteurs industriels que les opérateurs télécoms pourraient être intéressés pour obtenir ces fréquences.
Pour y voir plus clair, le gouvernement souhaite que les industriels et opérateurs proposent des cas d'usage en conditions réelles. "Nous comptons" sur ces acteurs "pour que la France puisse être le lieu où se déploieront des premières mondiales que ce soit en terme d'usine agile, de réseaux de transports, de ports connectés, d'hôpital intelligent", a souligné Delphine Geny-Stephann.
Pour l'instant, les opérateurs télécoms réalisent des tests techniques sur la 5G en conditions réelles dans plusieurs villes françaises. Mais trois expérimentation d'usage seulement sont prévues. Elles concernent Bouygues et Orange pour les services liés à la voiture connectée sur l'autodrome de Linas-Montlhéry, ainsi que Nokia et l'institut de recherche Vedecom pour les véhicules autonomes sur le plateau de Saclay. La 5G doit permettre aux opérateurs d'offrir non seulement un débit nettement plus important que celui offert par la 4G actuelle mais également un temps de latence, c'est-à-dire de réponse du réseau, largement abaissé.