800 personnes dédiées à la cybersécurité parmi les 10.000 policiers et gendarmes recrutés dans le quinquennat

Gérard Collomb a assuré que "l'insécurité de demain sera aussi et avant tout numérique" (image d'archives) © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP , modifié à

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi que 800 des 10.000 policiers et gendarmes recrutés au cours du quinquennat seront affectés à la cybersécurité.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé mardi que 800 personnes seraient dédiées à la cybersécurité parmi les 10.000 policiers et gendarmes que le gouvernement a promis de recruter d'ici la fin du quinquennat.

Renforcer les ressources de l'État. "L'insécurité de demain sera aussi et avant tout numérique", a prévenu le ministre dans une allocution devant plusieurs centaines de personnes, au Forum international de la cybersécurité (FIC) à Lille. Si "pour le moment les dommages humains et matériels sont contenus", "cette menace a gagné du terrain", a-t-il constaté. Dès lors, "il s'agira d'organiser le renforcement de l'État dans ce domaine : 800 policiers et gendarmes sur les 10.000 créés dans le quinquennat seront dédiés à la cybersécurité", a déclaré Gérard Collomb.

Une "menace diffuse". "Aujourd'hui l'outil numérique amène des moyens nouveaux. Quelqu'un victime d'une agression peut photographier les lieux et l'envoyer directement à la gendarmerie qui peut commencer l'enquête", a-t-il expliqué. Le ministre a identifié quelques-uns des nouveaux risques : vol de données, fraude à la carte bancaire, blocage des infrastructures de télécommunication...

"Face à cette menace diffuse, réticulaire, qui peut s'immiscer dans chaque smartphone, l'action institutionnelle ne saurait suffire", a-t-il souligné. "C'est bien la résilience de l'ensemble de la société qu'il faut construire", a-t-il ajouté, évoquant la nécessaire "sensibilisation des publics scolaires" et des PME dans les années à venir.

Développer la lutte au niveau européen. Gérard Collomb a enfin souligné la nécessité de développer la lutte à l'échelle européenne, alors que l'UE accuse un retard important sur les États-Unis, qui dépense six à sept fois plus en la matière.