L'INFO. Apple et la Chine, une histoire récente mais déjà riche en rebondissements. Dernier épisode en date : la firme américaine aurait renvoyé, au mois de mars et pour la première fois de son histoire, entre 5 et 8 millions d'iPhone défectueux auprès de son principal sous-traitant, le Chinois Foxconn. Retour sur les derniers événements qui ont propulsé la marque à la pomme et l'Empire du Milieu au cœur de l'actualité.
> Janvier 2012, Apple suspend la vente de son iPhone 4S en Chine. Le succès est au rendez-vous de ce cinquième iPhone, mais débordée par la foule de clients, la marque à la pomme choisit de suspendre la vente de l'iPhone 4S. Une mesure drastique qui a pour but d'"assurer la sécurité de ses clients et de ses employés", assure la marque à la pomme. Frustrés, certains clients jettent des œufs contre la devanture du magasin, poussant la police à intervenir pour demander à la foule de quitter les lieux.
> Février 2012, la bataille pour le nom "iPad". Une société taïwanaise implantée en Chine Proview intente une action en justice contre Apple, qu'elle accuse d'utiliser abusivement le nom "iPad", celui de sa tablette tactile. Un conflit qui ne sera réglé qu'au mois de juillet 2012, la firme basée en Californie acceptant de payer 60 millions de dollars (environ 46 millions d'euros) pour pouvoir continuer à commercialiser sa tablette sous le nom iPad.
> Mars 2012, les usines de produits Apple pointés du doigt. Une enquête indépendante menée dans les usines chinoises de Foxconn, l'un des principaux sous-traitants du fabricant informatique Apple, met en avant des "problèmes importants", notamment des heures de travail excessives incorrectement rémunérées. Le géant américain promet d'améliorer les normes de sécurité, pointées du doigt depuis une explosion dans une usine chinoise en 2011.
> Octobre 2012, des mineurs de 14 ans employés dans une usine. Foxconn, encore lui, reconnait le 17 octobre être dans l'illégalité en ayant fait travailler dans une de ses usines chinoises des mineurs de 14 ans, dont le nombre n'a pas été dévoilé. Foxconn assure qu'il s'agit d'un cas isolé et présente ses excuses, promettant que cela ne se renouvellerait pas.
> Décembre 2012, Apple contourne la censure chinoise. Pour contourner le bouclier de censure mis en place par la Chine sur le Web, la marque américaine aurait modifié le type de connexion utilisé par sa boutique d'applications. Objectif : permettre aux utilisateurs chinois d'iPhone et d'iPad de télécharger des applications en toute liberté. La firme californienne prend alors le risque de s'exposer à la colère des autorités chinoises mais s'ouvre aussi à l'un des marchés les plus juteux de la planète High-Tech.
> Mars 2013, Apple doit présenter ses excuses aux Chinois. La société américaine publie une lettre d'excuse signée de la main de Tim Cook, son PDG, après que la presse locale ait pointé du doigt le service après-vente d'Apple. Les clients chinois devaient en effet payer environ 60 euros pour remplacer l'arrière du boîtier des iPhone 4 et 4S, une opération pourtant gratuite dans le reste du monde lorsque l'appareil est sous garanti. Des excuses qui permettent "d'améliorer la situation, en apaisant la relation tendue entre Apple et le marché chinois", réagit dans un éditorial le journal Global Times cité par le site Metro.
> Avril 2013, des millions d'iPhone renvoyés à l'usine. Dernier fait marquant : selon les sites chinois China Business et China Times, ces smartphones présentaient des défauts d'apparence ou de fonctionnement. Sans préciser quels modèles sont concernés ni quels sont les défauts pointés du doigt, la marque à la pomme renvoie pour la première fois une telle quantité de terminaux mobiles à un fournisseur, selon le site spécialisé MacRumors.
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