Dans une communiqué publié mardi, Apple a démenti utiliser des "artifices" pour réduire sa facture fiscale aux États-Unis. Le Sénat américain reproche à la marque à la pomme de profiter de failles légales à l'échelle internationale pour échapper à l'impôt sur des dizaines de milliards de dollars de revenus.
Apple "n'utilise pas de crédits renouvelables de filiales étrangères pour financer ses opérations nationales (aux Etats-Unis); il n'a pas d'argent sur une île des Caraïbes; et il n'a pas de compte bancaire aux îles Caïmans", poursuit le communiqué. Dans ses premières conclusions rendues publiques lundi soir, la commission d'enquête parlementaire reprochait au groupe à la pomme d'avoir utilisé un complexe réseau de filiales à l'étranger pour contourner le paiement d'impôts. Elle relevait notamment l'existence de filiales qui affirmaient ne résider fiscalement nulle part, et ne faisaient donc de déclarations d'impôts dans aucun pays.
Apple détient actuellement, en toute légalité, une centaine de milliards de dollars sur des comptes à l'étranger. Mais le groupe basé en Californie s'est défendu en affirmant posséder "d'importantes liquidités à l'étranger car il vend la majorité de ses produits en dehors des États-Unis", affirmant qu'il "gère avec attention ses liquidités à l'étranger pour soutenir ses activités internationales dans le meilleur intérêt de ses actionnaires".
Tim Cook, PDG d'Apple, est auditionné mardi par une commission du Sénat américain pour s'expliquer sur les pratiques fiscales de son entreprises.