Une fois de plus, le jeu vidéo est au centre d’une polémique sur la violence d’un de ses titres. Et une fois de plus, c’est la série GTA (Grand Theft Auto) qui se retrouve au centre des débats. Le cinquième opus du jeu développé par Rockstar, paru sur la nouvelle génération de consoles de salon, a été retiré mercredi de la vente par deux chaînes de magasins en Australie. Explications.
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>> C’est quoi déjà GTA V ? Dans GTA V, le joueur incarne tour à tour trois héros masculins qui vont s’allier pour commettre une série de braquages. Pour cela, ils vont devoir parcourir une ville imaginaire, Los Santos, pour accomplir de nombreuses missions au volant de nombreux véhicules et équipés d’armes de tous calibres. Un jeu déconseillé aux moins de 18 ans, sorti en septembre 2013 dans sa première version (pour PS3 et Xbox 360), et paru début octobre sur les nouvelles consoles PS4 et Xbox One. En mai 2014, l’éditeur Take Two annonçait avoir vendu 33 millions d’exemplaires de son jeu, tandis que la version “next gen” est en tête des ventes en France depuis sa sortie.
À l’origine,une pétition signée par 45.000 personnes. C’est une pétition en ligne ayant recueilli 45.000 signatures qui a déclenché cette polémique : les signataires accusent notamment le jeu d’encourager la violence contre les prostituées. “Ce jeu offre au joueur la possibilité, après un acte sexuel [avec une prostituée], de la tuer en la frappant à mort ou en l'abattant d'une balle, afin qu'il puisse récupérer son argent”, décrit la pétition. Les protestataires expliquent ainsi “avoir vécu ce type de violence” et regrette que le jeu propage l’idée que “certaines femmes puissent être un défouloir pour la violence masculine”. Plus précisément, la pétition visait la chaîne de supermarchés Target, qui possède plusieurs centaines d’enseignes dans le pays et qui avait mis en avant le jeu aux côtés de poupées et de peluches pour enfant dans un de ses catalogues de promotion. Target a décidé de retiré le titre de ses rayons et a été suivi par une autre enseigne australienne du même groupe, K-Mart.
Australian games retail pictured pic.twitter.com/ekMLfBDmQh— Leigh (@blueredandgold) 18 Novembre 2014
L’éditeur déçu de la polémique. Éditeur du jeu à succès, Take Two a regretté le retrait de son jeu. “GTA V, un titre acclamé par la critique et apprécié par des dizaines de millions de joueurs à travers le monde, explore des thèmes matures”, indique dans un communiqué Strauss Zelnick, PDG de Take Two. “Les divertissements interactifs sont aujourd'hui la forme d'art la plus captivante, et ils partagent la même liberté créatrice que la littérature, le cinéma, la télévision. Je soutiens nos produits, les personnes qui les ont créés, et les consommateurs qui y jouent”, a ajouté le patron de l’éditeur.
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Pas une première en Australie. Ce n’est pas la première fois que le pays d’Océanie fait parler de lui en critiquant GTA. Comme le rappelle Le Figaro, GTA III avait créé une polémique similaire et l’éditeur avait été obligé de créer une version spécifique pour l’Australie. Idem pour GTA IV, qui avait bénéficié d’une version épurée de certains de ses contenus spécialement pour le marché australien.