• L'info. La boutique Apple du quartier Opéra, à Paris, a été victime d'un braquage le 31 décembre au soir. Les malfaiteurs sont repartis avec un butin estimé à un million d'euros : principalement des smartphones et des tablettes. Mais ces appareils sont équipés d'un numéro de série lié à chaque pièce, nommé International Mobile Equipment Identity (IMEI, sorte de carte d'identité numérique). Suffisant pour les localiser et les bloquer ?
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• Désactivation à distance. Grâce à cet IMEI, Apple peut non seulement retrouver ses appareils mais également rendre inactif un iPhone à distance. Il lui suffit de communiquer le numéro en question aux opérateurs, qui l'ajoutent à une liste noire. Ainsi, lorsqu'un utilisateur tentera d'activer un appareil volé, celui-ci ne pourra aller au bout de la manipulation et sera donc dans l'impossibilité d'utiliser un réseau téléphonique ou une connexion Internet.
• Un simple logiciel pour contourner le système. Mais il est relativement aisé de contourner cette solution. Pour cela, certains logiciels permettent de générer des IMEI. Le programme vérifie la fiabilité du numéro proposé et stocke celui-ci dans le téléphone. Si ce type de logiciel n'est, a priori, pas fonctionnel pour les smartphones, d'autres permettent par exemple de débloquer des iPhone comme l'explique le site HackersRepublic.org.
• La complicité des boutiques spécialisées. Certaines enseignes de téléphonie mobile n'hésitent pas à effectuer elles-mêmes le déblocage. Plusieurs boutiques n'ont pas hésité à donner y compris le coût de l'opération : entre 20 et 70 euros.
• La Russie, la Chine et l'Afrique terres d'exil. Enfin, Apple risque de se heurter une dernière limite, la plus vraisemblable : les malfaiteurs peuvent exporter le matériel à l'étranger, en dehors de l'Europe. En effet en Russie, en Asie ou en Afrique, l'IMEI n'est pas identifié par les réseaux téléphoniques présents dans ces régions.