Il est dix heures. Après une heure de cours de maths pour commencer la journée, c’est l’heure pour les élèves de seconde du lycée Eucalyptus de Nice de sortir leur smartphone. Non, ce n’est pas encore la pause, les adolescents sont toujours en heure de cours : ils vont étudier les drones, ces drôles d’engins téléguidés qui peuvent être contrôlés par un smartphone ou via une tablette.
Lors de ces cours, les ados âgés de quinze ans apprennent le mécanisme et le pilotage de drones. Des appareils à peine plus gros qu’une voiture télécommandée, dotés de caméras et qui sont capables d’atteindre plusieurs dizaines de mètres d’altitude selon les modèles.
Une option dès la seconde
L’apprentissage sur les drones commence dès la seconde (section Sciences et Techniques de l’ingénieur, STI) via une option “découverte” où les élèves apprennent à piloter les appareils. Des leçons sur la réglementation aéronautique et une certification de pilotage sont délivrés en fin d’année. L’aspect légal est un des points sur lesquels insiste Hervé Beauvais, interrogé par Europe 1 : “Avec la démocratisation des drones, des craintes et des accidents sont intervenus. Plutôt que de laisser le champ légal en friche, on a voulu leur enseigner la réglementation en vigueur en parallèle du simple pilotage”. Les élèves de première STI2D (Sciences et techniques de l’ingénieur développement durable) peuvent eux étudier le mécanisme des drones afin d’être capables de les réparer et de les construire eux-mêmes. Et au bac, “leur création doit décoller et voler”, conclut Hervé Beauvais.
“Un taux d’insertion très important”
Des gadgets pris très au sérieux par cet établissement du sud-est de la France : “Notre mission, en tant que lycée technologique, c’est de donner du sens aux futurs métiers. Or des nouveaux métiers, il y en a des tas qui se créent et qui vont se créer, comme ceux liés aux drones”, argumente Hervé Beauvais, directeur du lycée Eucalyptus. Et d’après ce chef d’établissement, “il y a un taux d’insertion très important dans notre lycée. Nos élèves n’ont absolument aucun problème pour trouver du travail”, assure-t-il.
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