Comment Google veut tuer le piratage en ligne

Google n'en est pas à son coup d'essai contre le piratage en ligne. Mais cette fois, le moteur de recherche cible les revenus publicitaires des portails concernés.
Google n'en est pas à son coup d'essai contre le piratage en ligne. Mais cette fois, le moteur de recherche cible les revenus publicitaires des portails concernés. © REUTERS
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Le moteur de recherche s'attaque une nouvelle fois aux portails encourageant le piratage.

L'INFO. Google veut frapper fort contre le piratage en ligne. Le géant américain envisage en effet de bloquer l'affichage des publicités sur les sites encourageant le piratage, en collaboration avec les géants d'Hollywood, du disque et d'autres industries créatives. L'entreprise américaine souhaiterait s'allier à Microsoft, Yahoo et d'autres géants du Web pour prochainement mettre en place un tel dispositif qui couperait les vivres de ces sites selon le Guardian daté de mardi.

>> À LIRE : Google force-t-il l'affichage de ses publicités ?

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Bloquer les publicités pour couper les revenus. En bloquant l'accès à sa régie AdSense, qui représente 90% de la publicité sur le Web selon l'Autorité de la concurrence, l'entreprise américaine priverait les sites en questions de leur source de revenu principale. D'après le quotidien anglais, plusieurs millions de visiteurs sont ciblés par les publicités des sites pirates chaque mois, avec un profil d'utilisateur particulièrement intéressant pour les annonceurs en ligne. Le Guardian cite l'exemple du portail Surfthechannel, qui récolterait près de 35.000 Livres (environ 40.000 euros) chaque mois grâce de la publicité en ligne. Le célèbre site The Pirate Bay se serait vu proposer 65.000 Livres (environ 75.000 euros) mensuels pour afficher des publicités pour des casinos et des parties de poker en ligne.

Nouvelle attaque. C'est une nouvelle purge que s'apprête à lancer Google. La firme californienne avait déjà déréférencé - c'est-à-dire qu'ils n'apparaissaient plus dans les résultats de recherche - les sites enfreignant les droits d'auteur, à partir d'août 2012. "En 2012, nous avons désindexé 46.000 sites en raison de violation de nos conditions concernant l'enfreinte des droits d'auteurs", se félicite Susan Molinari, vice-présidente des relations gouvernementales et des politiques publiques. Cette fois, c'est directement aux revenus publicitaires des portails liés au piratage qui sont visés.

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Google se coupe-t-il l'herbe sous le pied ? La publicité en ligne, y compris celle hébergée par les sites de piratage, constitue la première source de revenue du moteur de recherche : au cours du premier trimestre 2013, les revenus publicitaires du géant américain s'élevaient à 11,9 milliards de dollars (soit 9 milliards d'euros), soit 92,9% de ses résultats financiers. Selon une étude de l'université californienne Southern California's Annenberg Innovation Laboratory datant de janvier 2013, Google et Yahoo! représentent les deux plus gros investisseurs publicitaires sur les sites de piratage. Même si aucun chiffre n'est communiqué par l'étude, en visant directement les sites favorisant le piratage, Google pourrait bien se tirer une balle dans le pied.