Il s'en est vendu 500.000 exemplaires dans le monde en 2014 et le marché pourrait dépasser les 2 milliards de dollars en 2015 d'après le cabinet Frost & Sullivan. Mais les drones, ces engins volants télécommandés, ne sont pas que des jouets pour adultes. Plusieurs chercheurs planchent en effet sur des usages liés à la médecine, comme la possibilité d'acheminer rapidement des appareils de soins sur des zones de secours. Tour d'horizon.
>> C'est quoi un drone ? Ces modèles réduits volants sont composés d'un cockpit semblable à celui d'un hélicoptère, et d'au moins quatre hélices. Ils sont dirigés grâce à une télécommande ou bien à l'aide d'un smartphone (ou une tablette). Ils peuvent voler jusqu'à plusieurs centaines de mètres d'altitude et peuvent parcourir plusieurs kilomètres. Parfois équipés d'une caméra, ils permettent alors de filmer des plans aériens inaccessibles aux caméras classiques. Mais ils sont également capables de transporter de faibles charges.
Des drones-ambulances pour transporter des défibrillateurs. Au Pays-Bas, des tests sont en cours pour utiliser des drones afin de transporter un défibrillateur auprès de victimes d'arrêts cardiaques. Plus rapide qu'une équipe de secours véhiculée, notamment en cas d'embouteillages, ce type de drone serait capable de voler à plus de 100km/h et pourait même se diriger automatiquement vers une zone d'urgence géolocalisée grâce à sa puce GPS intégrée.
Un nano-drone pour soigner le cholestérol. Les drones peuvent également prendre des formes minuscules, comme c'est le cas de ce prototype développé par des chercheurs américains. Il s'agit d'un nano-drone capable d'être piloté au sein d'un organisme, pour cibler une molécule. Les tests ont été effectué sur des souris et les premiers résultats se sont révélés concluants : le transport d'une protéine spécifique dans les artères touchées, directement aux endroits à traiter, a été facilité par l'utilisation de cet appareil. En délivrant le "médicament" à l'endroit exact de la zone à soigner, cela évite ainsi des effets secondaires sur les autres organes. Les tests humains n'ont pas encore débuté et il n'est pas dit que ce projet se concrétisera mais cela pourrait soulager de nombreux patients dans certaines maladies aux traitements contraignants dans les années à venir.
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