L'INFO. Dans la Silicon Valley, les geeks sont rois. Pour conserver leurs meilleurs éléments, les entreprises de la région de San Francisco, en Californie, redoublent d'imagination (télétravail chez Cisco, coach sportif chez Google, etc.) à l'image de la dernière trouvaille de Facebook. Le réseau social a lancé un gigantesque projet immobilier pour créer 394 logements mais aussi de multiples services et loisirs, rapporte lundi le Wall Street Journal. Visite guidée.
394 logements, 6 hectares de terrain. Le site de Mark Zuckerberg voit les choses en grand pour son futur "Facebook Town". Le chantier s'étale sur pas moins de 6 hectares de terrain au coeur de Menlo Park, au sud de San Francisco, à quelques pâtés de maisons du siège de Google ou de celui d'Apple. L'objectif : loger 10% des effectifs du réseau social pour un projet estimé à 120 millions de dollars (environ 89 millions d'euros).
Chérir ses employés… "Nous sommes évidemment ravis d'avoir plus de possibilités de logement à proximité du campus", explique une porte-parole de Facebook. "Mais nous croyons aussi que les personnes travaillent chez Facebook parce qu'on leur montre de la reconnaissance et qu'elles croient en notre rôle." En guise de reconnaissance, Facebook fait allusion aux nombreux services mis à disposition de ses employés : pressing, coiffeur, boutiques, crèche, salle de cinéma, terrasse pour bronzer, soirées organisées, café gratuit, etc.
…pour mieux les garder. Mais Facebook n'a pas soudainement décidé se transformer en organisation à but non lucratif. L'idée, derrière ce vaste projet, est bien entendu de fidéliser les ingénieurs, développeurs et autres salariés de la firme californienne. "Dans les entreprises technologies actuelles, les employés se sentent moins impliqués dans leur entreprise et davantage concernés par la situation géographique", analyse Ajay Agrawal, professeur et spécialiste de l'entreprenariat à l'université de Toronto, interrogé par le Wall Street Journal. Et sans en avoir l'air, Facebook entend surtout étendre la sphère de travail jusque dans les loisirs et la vie personnelle de chaque employé afin que ceux-ci ne déconnectent jamais réellement. Jusqu'à ce que l'herbe soit plus verte ailleurs.