À contre-courant. Lorsque les ventes de jeux augmentent, les crimes baissent : voici ce que des chercheurs de deux universités américaines ont conclu après plusieurs mois d’études, statistiques à l’appui. Un constat qui tord le cou aux nombreux clichés sur les joueurs, notamment les amateurs de Call of Duty et autres GTA. Explications.
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Comment en est-on arrivé à ce constat ? Les chercheurs des universités de Villanova et Rutgers, aux États-Unis, se sont basés sur deux bases statistiques : les chiffres de sorties des jeux les plus connus (Call of Duty et GTA notamment) qu’ils ont épluché mois par mois entre 2007 et 2011, et ceux des crimes violents pratiqués outre-Atlantique. Conclusion ? Les piques de ventes de jeux vidéo violents coïncident directement avec des baisses notables des “homicides et voies de fait graves”. Des baissent qui durent même jusqu’à trois mois après la sortie d’un jeu comme le montrent les graphiques suivants :
“Moins de passages à l’acte”. Un constat confirmé par Vanessa Lalo, psychologue clinicienne au micro d’Europe 1 : “Ce qu’on voit sur le terrain, c’est que des jeunes qui jouent à des jeux vidéo ont tendance à être vraiment canalisés au niveau de leur violence”, confie la spécialiste. “On a beaucoup moins de passages à l’acte”, reconnaît la praticienne. Mais alors quid de ceux qui passent à l’acte ? Pour Vanessa Lalo, cela n’a rien à voir avec le jeu vidéo : c’est parce qu’ils présentent “des pathologies psychologiques avérées”, explique la psychologue. Et si lors de faits divers on apprend que le criminel était accroc aux jeux, c’est parce que la majorité des jeunes de 16-25 ans sont des joueurs.
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Le jeu comme “défouloir”. Un avis également partagé par David, alias “Lord DVD” : “Est-ce que je suis moins nerveux après avoir joué ? La réponse est oui”. Car pour ce joueur, le jeu vidéo a “beaucoup changé : la personne qui reste chez elle, toute seule devant sa console, sans manger, sans dormir c’est fini”. Et pour la psychologue Vanessa Lalo, il y a bien pire que les jeux vidéo : le JT de 20 heures, que l’on regarde en famille, en silence, sans prendre le temps de décrypter des images parfois très violentes.