"La plus incroyable des aventures implique des surprises inattendues" : c'est avec ces mots que l'entreprise française Wit.ai a commenté son rachat par Facebook mardi, un an et demi seulement après son lancement. Cette start-up, basée à San Francisco, développait une technologie de reconnaissance vocale qui a visiblement plu au géant du Web. Une véritable success story à la française.
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Que fait Wit.ai ? L'entreprise planchait sur une techno de reconnaissance vocale destinée aux développeurs. En quelques mois, elle aurait déjà séduit 6.000 techniciens et serait ainsi passée dans le radar de Facebook. La particularité du "Siri" de Wit.ai est d'être gratuite à condition de partager ses données avec les autres utilisateurs. La technologie a déjà été intégrée dans de très nombreux objets connectés, comme par exemple un robot capable de fabriquer du café ou encore une carte en ligne au sein de laquelle on peut naviguer à l'aide de la voix.
Un rachat à 10 millions de dollars ? Dans son communiqué, Wit.ai ne précise pas le montant du rachat par Facebook. Mais la société avait annoncé avoir levé 2,5 millions d'euros pour son développement. La valeur de la start-up était alors évaluée à un peu plus de 8 millions d'euros par les spécialistes mais nul doute que le réseau social a dû effectuer cette acquisition pour plusieurs dizaines de millions de dollars.
Une start-up tricolore très américaine. Si ses trois cofondateurs (Willy Blandin, Alexandre Lebrun et Laurent Landowski) sont tous les trois français, Wit.ai est cependant un pur produit de la Silicon Valley californienne. La société a en effet fait partie de l'incubateur Y Combinator, un tremplin pour jeunes entreprises dont Dropbox, Reddit ou encore AirBnB ont déjà profité par le passé.
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Que va devenir Wit.ai ? Aucune précision n'a été apportée par les cofondateurs sur l'avenir de leur jeune pousse mais l'intégration de Wit.ai ne fait que peu de doutes : la technologie devrait, à terme, permettre au 1,35 milliard d'inscrits de Facebook de dicter leurs publications sans avoir à les saisir à la main. Une fonctionnalité déjà intégrée sur iPhone et Android mais qui devrait donc être améliorée. D'autres utilisations pourraient toutefois voir le jour dans les mois à venir.