L'INFO. Les deux satellites Galileo envoyés vendredi par une fusée Soyouz lancée depuis la Guyane n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé samedi la société Arianespace. "Cela sera compliqué de rétablir la situation", a d'ores et déjà indiqué le président du CNES, l'agence française de l'espace en poursuivant : "nous sommes en train de voir si on peut rattraper la situation dans les prochaines heures".
Soyuz #Galileo injection anomaly http://t.co/5qlcFDjpGX— ESA (@esa) 23 Août 2014
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Une orbite trop basse. "Les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyuz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue", a indiqué Arianespace, précisant que des "investigations étaient en cours". Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue", a précisé Arianespace en refusant de se prononcer sur la possibilité d'une correction de la trajectoire de ces deux satellites.
"Quelque chose s'est mal passé". "On devait être sur une orbite circulaire de 23.000 km d'altitude, et l'orbite n'est pas circulaire, elle est elliptique et plus basse, aux alentours de 17.000 km, ce qui veut dire qu'on a du mal à remplir la mission", a poursuivi l'ancien patron d'Arianespace, ajoutant qu'une commission d'enquête allait être mise en place. "Trois heures après le décollage, quelque chose s'est manifestement mal passé", a-t-il expliqué.
Interrogé sur la présence suffisante de carburant à bord des satellites pour leur permettre de regagner la bonne orbite, Jean-Yves Le Gall, par ailleurs président du Centre National d'Études Spatiales (CNES), a répondu : "c'est la bonne question, c'est la question que nous nous posons".
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Le mythique lanceur russe, dont c'était la neuvième mission depuis le Centre spatial guyanais (CSG), avait quitté son pas de tir de Sinnamary, près de Kourou, vendredi à 09h27 heure locale (14h27 heure de Paris), avec une charge de 1,6 tonne au décollage. Prévus pour être opérationnels à l'automne, après leurs premiers essais dans l'espace, ces deux nouveaux satellites Galileo doivent s'ajoutent aux quatre satellites déjà lancés pour valider le système de navigation voulu par la Commission européenne.