Google tout puissant ? Les mots "inspirés" de Google, le géant du Web ne les apprécie guère. Au point de demander, en Suède, l'interdiction d'un adjectif récemment entré dans le dictionnaire. Et le Conseil de la Langue local lui a donné raison. Cette instance a annoncé mardi dans un communiqué sa décision de rayer le mot "ogooglebar" (soit "ingooglable"). Il signifie "qu'il n'est pas possible de trouver sur Internet avec un moteur de recherche", et visiblement ça n'a pas plu à Google.
À côté de "zlataner". En décembre dernier, "ogooglebar" avait été ajouté à une liste de néologismes qui comportait entre autres le verbe "zlataner", en rapport avec le célèbre joueur de football du PSG, ou encore "tintigate", en référence à la polémique sur le racisme présumé de la bande-dessinée Tintin au Congo. Mais "Google" est une marque déposée et l'entreprise a tenu à le rappeler : elle a demandé officiellement à ce que la définition même du mot soit modifiée.
Changer de définition ? Impossible. Après plusieurs semaines d'hésitation, le Conseil de la Langue suédoise a finalement refusé de corriger la définition et a choisi de supprimer purement et simplement le mot : "Nous n'avons ni le temps ni l'envie de nous engager dans le processus fastidieux que Google tente de lancer. Nous ne voulons pas non plus faire de compromis et modifier la définition d''ogooglebar' pour lui donner le sens que souhaite le groupe", précise la présidente du Conseil de la Langue, Ann Cederberg.
Google veut "protéger ses marques". Pour le moteur de recherche, il s'agit d'éviter de basculer dans le domaine des marques devenues, malgré elles, des noms communs, comme "Nutella", "Sopalin" ou encore "Post-it". "Comme beaucoup d'entreprises, Google prend régulièrement des mesures pour protéger ses marques déposées", se défend Gustaf Brusewitz, directeur de la communication de Google.
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