Un défi planétaire. Il n’y a pas que Mark Zuckerberg, le très puissant patron de Facebook, qui souhaite connecter la planète. Google et son “Project Loon” visent les 5 milliards d’habitants terrestres qui n’ont pas encore accès à Internet. Pour cela, le géant américain vient de passer un partenariat avec le Centre national d’études spatiales (Cnes), a annoncé jeudi Le Figaro, afin de piloter des ballons transportant la connexion au-dessus de nos têtes. Explications.
Qu'est-ce qui pousse deux géants à s'allier de la sorte ? L'éclairage d'Axel de Tarlé :
C’est quoi ce “Project Loon” ? Sur les 7 milliards et quelque d’être humains que compte la planète, seuls 2 milliards ont une connexion Internet à disposition. Google, grand manitou du Web et l’une des plus riches entreprises du monde, a donc décidé de s’atteler à connecter ces habitants venus de tous les coins du globe. Pour cela, il mise sur des ballons gonflés à l’hélium, envoyés à 20km au-dessus de la surface et équipés de modems capables de couvrir en WiFi jusqu’à 100km à la ronde.
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Pourquoi le CNES ? Problème : lors des premiers tests effectués ces derniers mois par Google, les ballons en question ont rencontré quelques problèmes avec leurs trajectoires, un engin s’est même écrasé sur des lignes électriques. Le pilotage n’étant pas franchement la qualité première des équipes du géant américain, c’est là que le Cnes est entré en jeu : grâce aux ingénieurs et autres experts en engins spatiaux, l’agence française va épauler les équipes du Project Loon. D’après Le Figaro, “Google a été séduit par l’expertise accumulée depuis cinquante ans par les Français en matière de ballons stratosphériques et de vols longue durée”. En échange, les ingénieurs américains “participeront à la prochaine campagne du Cnes au Canada, en 2015”.
5 milliards de clients potentiels. Philanthrope, Google ? Pas totalement. En connectant les 5 milliards de terriens à Internet soit quasiment les deux tiers des habitants terrestres, le moteur de recherche s’offrirait autant de “clients” potentiels à ses services et d’éventuelles cibles publicitaires lui permettant d’augmenter ses revenus. Google envisagerait même de facturer cette connexion Internet aux opérateurs locaux, s’offrant ainsi une nouvelle source de revenus.