Les e-mails envoyés au mauvais destinataire, cela arrive à tout le monde. Mais quand le message contient des informations personnelles de chefs d'État de premier rang, l'erreur prend une toute autre portée. Lors du dernier G20 organisé en Australie, en novembre 2014, le bureau australien de l'immigration a envoyé par erreur un message contenant les numéros de passeport de François Hollande, David Cameron, Barack Obama ou encore Vladimir Poutine. Et ceux-ci n'en ont jamais été informés, révèle lundi le Guardian.
Comment c'est possible ? C'est une simple erreur d'acheminement qui a abouti à cette fuite d'information. Au moment de taper l'adresse du destinataire, un employé s'est trompé et son message a été envoyé aux organisateurs de la Coupe d'Asie des nations de football, qui se déroulait en janvier dernier en Australie. Une "erreur humaine", comme l'explique le quotidien britannique, qui a entraîné l'envoi des numéros de passeport, de visa et d'autres informations personnelles de 31 leaders participant au G20.
Les chefs d'État n'ont pas été avertis. D'après les informations révélées lundi, les autorités estiment "peu probable" que ces données aient circulé. L'officier en charge de l'immigration a par ailleurs estimé qu'il valait mieux garder l'information secrète et ne pas avertir les chefs d'État concernés. "Étant donné que les risques de fuite sont très faibles et que des actions ont été menées pour limiter la distribution ultérieure du mail, je ne considère pas comme nécessaire d'informer les clients de cette fuite", a expliqué l'officier.
Contre la législation française. Mais comme le précise le quotidien anglais, ne pas avertir les personnes concernées de la fuite d'une partie de leurs données va à l'encontre des lois de plusieurs pays : en France, en Allemagne mais aussi aux États-Unis, les personnes concernées par la divulgation de données privées doivent être tenues informées.
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