Des attaques ciblées. La société Mandiant, qui conseille le gouvernement en matière de sécurité informatique, a publié un rapport faisant état de nombreuses cyberattaques subies par des agences du gouvernement, des journaux et autres sociétés américaines. Leur point commun : toutes provenaient de Chine. Plus exactement, dans un immeuble de la ville de Shanghai qui serait contrôlé par l'armée chinoise. Mandiant affirme d'ailleurs que le gouvernement chinois "était tout à fait au courant".
Trois ans d'enquête. Ce sont des centaines de rapports pour autant d'enquêtes au cours des trois dernières années qui ont mené l'entreprise américaine à ces conclusions. Mandiant s'est plus particulièrement concentré sur un groupe nommé APT1, à l'origine du vol de grandes quantités d'informations, dont les des données concernant les activités énergétiques américaines. "Nous croyons qu'APT1 est capable de mener à bien une campagne d'espionnage aussi extensive sur Internet parce qu'il reçoit un soutien direct du gouvernement", indique Mandiant.
La Chine dément. "Il n'est ni professionnel ni responsable de faire des accusations sans fondements, sans preuve tangible et cela ne contribue pas à résoudre les problèmes qui comptent", a répliqué à Pékin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Hong Lei. "La Chine s'oppose fermement au piratage", a-t-il poursuivi, avant de rendre la pareille : "Parmi toutes les cyberattaques contre la Chine, les plus nombreuses sont celles provenant des Etats-Unis".
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