L'INFO. C'est le genre de bévue qui fait sourire les internautes en fin d'année, mais dont ce serait probablement passé le gouvernement britannique. Suite à la mise en place de filtres anti-pornographie infantile, de nombreux sites officiels ont été bloqués au sein même du gouvernement, raconte mercredi le quotidien The Independent. Explications.
Des filtres pour protéger les enfants… Depuis le 13 décembre, le Royaume-Uni a mis en place, via certains opérateurs Internet, des filtres bloquants sur les sites classés X. Pour y accéder, les abonnés doivent décocher une case présélectionnée. L'objectif ? Lutter contre la pédopornographie. Ce vaste plan, qui sera généralisé auprès de tous les opérateurs outre-Manche d'ici la fin 2014, exclut par défaut tous les portails en ligne mentionnant certains mots en anglais comme "sexe", "porno" ou encore "viol".
…mais qui bloquent aussi les parents. Le problème est que ces filtres fonctionnent un peu trop bien. D'après The Independent, des sites d'associations de protection des enfants, des femmes ou encore des groupes de défenses des homosexuels ont été rendus inaccessibles. D'autres portails comme celui de la Bibliothèque britannique ou celui de la bibliothèque Nationale d'Écosse ont fait les frais de ces blocages. Et cerise sur le gâteau, les sites du parlement et plusieurs sites officiels de membres du gouvernement ont également été filtrés. Dont celui de Claire Perry, députée à l'origine de la loi sur…le filtrage anti-pédopornographique.
Des correctifs en cours. Si le gouvernement britannique n'a pas officiellement réagi à ce couac, l'opérateur O2 a déclaré être déjà en train de modifier les critères de filtrages des sites mentionnant certains mots sensibles. Pour cela, il suffit à ce fournisseur d'accès d'ajouter les noms de sites autorisés. Mais le processus pourrait prendre plusieurs semaines pour trier les "bons" et les "mauvais" portails.