Pour s'évader de prison en 2015, plus besoin d'un hélicoptère, d'explosif ou d'une lime pour venir à bout de ses barreaux : un e-mail peut suffire. En Grande-Bretagne, Neil Moore, un escroc notoire, est parvenu à se faire libérer de détention provisoire en copiant l'adresse de messagerie du tribunal en charge de son dossier. Il s'est finalement rendu aux autorités, mais pas sûr son escapade n'allège sa peine.
Armé d'un simple smartphone. Au fond de sa cellule, Neil Moore a réussi à se procurer un smartphone. Il a alors créé une adresse de messagerie ressemblant à s'y méprendre à celle de la Royal Court of Justice de Londres, en charge de son dossier judiciaire. L'homme âgé de 28 ans se fait alors passer pour un greffier en envoyant un message à la direction pénitentiaire de sa prison et cela fonctionne : il est sorti libre le 10 mars dernier. Ce n'est que trois jours plus tard que le subterfuge est découvert, alors que ses avocats tentent de le contacter. Sans succès, Neil Moore a disparu. Mais trois jours plus tard, l'escroc se rend finalement de lui-même aux autorités, a révélé le 27 mars la BBC.
Déjà arrêté pour usurpation d'autorité. Neil Moore n'en est pas vraiment à son coup d'essai. Si l'homme était en détention provisoire, c'était déjà pour une affaire d'usurpation d'identité : il avait arnaqué des investisseurs en se faisant passer pour un conseiller bancaire des banques Barclays, Lloyds ou encore Santander. Un tour de passe-passe qui lui a permis d'amasser la modique somme de 1,8 million de Livres (environ 2,4 millions d'euros). Neil Moore saura le 20 avril prochain si son évasion aggravera sa peine auprès du juge chargé de son dossier.
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