L'INFO. Comme à chaque sortie d'un blockbuster américain, l'arrivée de The Amazing Spiderman 2 mercredi 7 mai dans les salles sombres sera accompagnée d'un jeu vidéo du même nom. Mais un carton au box-office ne signifie pas toujours un succès sur le marché du jeu vidéo. Jeu trop calqué sur le film, difficulté mal jaugée, bugs en série… Les raisons des échecs de ces transcriptions pixellisées sont multiples et les exemples légion. Europe1.fr dresse la liste des pires adaptations vidéoludiques tirées de films.
E.T. (Atari, 1982). C'est vraisemblablement le plus gros raté de l'histoire du jeu vidéo. L'adaptation du blockbuster de Steven Spielberg a été, de l'aveu même de son développeur, un désastre : réalisé en cinq semaines seulement, ce titre à la réalisation incohérente, n'a quasiment aucun but (diriger l'extra-terrestre à travers une succession de tableaux impossibles). À tel point qu'une légende voulait que les distributeurs du jeu, honteux du résultat, aient décidé d'enterrer les exemplaires invendus au fin fond d'un désert américain. Sauf que la légende disait vrai, les jeux en question ont été retrouvés le 26 avril dans une décharge du Nouveau-Mexique, au sud des États-Unis.
Taxi 2 (PC, PlayStation, Dreamcast, 2000). La franchise Taxi a eu particulièrement de succès du côté du box-office avec plusieurs millions d'entrées pour chaque film. Mais manette en main, la célèbre 406 blanche pilotée par Sami Naceri a loupé le virage du jeu vidéo. Taxi 3 le jeu consiste à se déplacer d'un point A à un point B afin de remplir des missions sans intérêt. Pour couronner le tout, Taxi 2 est bourré de bugs, sans aucun challenge et souffre de graphismes particulièrement bâclés.
Bienvenue chez les Ch'tis (PC, DS, Wii, 2008). Le plus grand succès de l'histoire du cinéma français est aussi un des plus grands flops du jeu vidéo hexagonal. Ce jeu tente de restituer l'univers de la comédie préférée des Français à travers différents mini-défis mettant en scène Dany Boon et Kad Merad. Mais l'humour n'est pas au rendez-vous et les défis sont tous plus ennuyeux les uns que les autres. La presse spécialisée lui a accordé une note moyenne frôlant les 2/20, signe d'un niveau particulièrement faible.
Les Visiteurs (PlayStation, PC, 2001). Une réalisation graphique particulièrement catastrophique, six petits niveaux en tout et pour tout, une jouabilité empruntée… Les défauts du jeu Les Visiteurs ont coulé une franchise qui bénéficiait pourtant de l'aura d'un des films les plus populaires du cinéma français. Mais Godefroy de Montmirail et Jacquouille la fripouille auraient mieux fait de rester dans les salles obscures. Bref, un jeu pas "OKAY" du tout.
L'Arme Fatale (Amiga, Atari ST, Commodore 64, PC, Game Boy, NES, SNES, 1992). La série de films d'action explosive a également eu droit à son adaptation vidéoludique mais nouveau coup d'épée dans l'eau. Martin Riggs et Roger Murtaugh vont affronter des ennemis incohérents (qui ne se protègent même pas), monter de nombreuses échelles (mais pourquoi autant ?), le tout dans un univers graphique aux proportions humaines totalement abandonnées. Une erreur fatale.
The Last Action Hero (NES, SNES, Megadrive, Game Boy, Game Gear, 1993). Un film plein de second degré mais dont l'adaptation vidéoludique est restée au premier : The Last Action Hero met en scène l'équivalent pixellisé de Schwarzy, qui doit éliminer tout ce qui bouge. Tout est résumé puisque le jeu est d'une répétitivité déplorable, sans aucune véritable expérience de jeu comme le montre la vidéo ci-dessous.
Wayne's World (Game Boy, Nes, Megadrive, Snes, 1992). "Mégateuf", comme le répètent à loisir les deux héros ? Pas vraiment, tant la version jeu vidéo de ce film mettant en scène deux débiles profonds a été loupée. Comme dans le long-métrage, le scénario n'a ni queue ni tête sauf que le titre développé par THQ ne retranscrit même pas l'univers déjanté de Wayne's World.
Waterworld (Virtual Boy, Super Nintendo, Game Boy, PC), 1995. Difficile de parler de succès cinématographique pour Waterworld, malgré le budget pharaonique de cette superproduction hollywoodienne et la présence de Kevin Costner. Et le bide est réitéré sur consoles puisque le jeu alterne les phases en plateau injouables et les phases en mer répétitives à souhait.
Street Fighter The Movie (Playstation, Saturn, 1995). C'est l'histoire d'un jeu inspiré d'un film lui-même inspiré d'un jeu. Le résultat ? Une catastrophe. Street Fighter est une série de jeux de combats bien connue des "gamers" mais l'épisode tiré du long-métrage est sans conteste le pire de tous. Les personnages sont des versions grossières de leurs homologues à l'écran et la jouabilité louée des amateurs de la série originale a été totalement bâclée. Un désastre vidéoludique.
Enter The Matrix (Xbox, PC, Gamecube, PlayStation 2, Atari, 2003). Autre trilogie culte du cinéma américain, Matrix a lui aussi loupé le passage aux manettes. Au départ, Enter The Matrix devait servir de liaison narrative entre les épisodes 2 et 3 de Matrix au cinéma. Mais en raison d'une jouabilité ratée, de graphismes décevants pour l'époque et de problèmes de caméras de vue mal équilibrées, Enter The Matrix n'a jamais été à la hauteur de son cousin du septième art.
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