Line, qu'est-ce que c'est ? Un réseau social à mi-chemin entre Twitter et Facebook : on peut y discuter instantanément à partir de son mobile ou depuis son ordinateur, mais aussi partager des photos, des vidéos, des messages audio ou encore sa localisation. Une fois l'application synchronisée avec son numéro de mobile, il est possible de l'utiliser pour passer des appels, en exploitant la connexion Internet de son appareil. Ce qui le différencie de ses concurrents ? Son côté "mignon", Kawaii disent les Japonais, grâce à des émoticônes qui peuvent s'insérer dans n'importe quel message.
Comment ça marche ? Pour le moment, c'est l'application mobile qui rencontre le plus grand succès. Line est disponible sur iPhone, Android, Windows Phone, BlackBerry mais aussi via un logiciel gratuit pour Windows et Mac. Actuellement, ces outils sont accessibles depuis 230 pays. Il faut s'inscrire et éventuellement renseigner son numéro de téléphone et le tour est joué. L'interface joue également la carte "multifonctions" puisqu'elle propose également un traducteur, un système de coupons et des jeux.
Une popularité record. Line est en train de marquer les esprits : ce réseau social a passé la barre des 50 millions d'utilisateurs en 399 jours. À titre comparatif, il a fallu respectivement 1.096 jours et 1.325 jours à Twitter et Facebook pour passer ce cap symbolique. Actuellement, le réseau social en est à 80 millions d'abonnés et ce n'est pas fini : "Nous enregistrons 5 millions de nouveaux utilisateurs toutes les trois semaines", se félicite Akira Morikawa, directeur exécutif du groupe, auprès de notre confrère Les Échos. Mais c'est surtout en Asie que la popularité de Line fait des ravages pour l'instant : l'application est en tête des boutiques de téléchargement dans 32 pays dont le Japon, la Thaïlande et Taiwan.
Quel modèle économique ? Pour le moment, les dirigeants ne veulent pas communiquer précisément sur cet aspect. La société mère annonce vendre pour 300 millions de yens (3 millions d'euros) de stickers (forme d'émoticônes grand format) chaque mois. "La priorité du moment, ce n'est pas la rentabilité mais l'expansion du nombre d'utilisateurs", affirme le PDG. Prochaine cible majeure de Line : le marché européen.
Pourquoi ça pourrait marcher ? La nouvelle génération n'accroche pas encore à Twitter, trop sobre, trop snob et décroche Facebook, parfois considéré comme "has been". L'aspect "mignon", complet et bien sûr gratuit de Line pourrait tenter une cible jeune et plutôt féminine, notamment les collégiennes voire les lycéennes. Le développement de jeux basiques, à la manière de ce que propose actuellement Facebook, est également un atout qui pourrait plaire aux Européens.
Pourquoi Line pourrait être un flop ? L'application iPhone, que nous avons testée, ressemble à celle de WhatsApp (autre application de messagerie instantanée) ou encore à Facebook Messenger. De plus, difficile de "vendre" un tel réseau quand les deux géants (Facebook et Twitter) remplissent déjà une grande partie des fonctionnalités de Line. Et le côté "mignon" pourrait ne pas plaire à tout le monde.
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