L’INFO. La Coupe du monde 2014, qui débute le 12 juin, aurait pu être la plus “connectée” de l’histoire du football, mais il n’en sera rien. Malgré l’explosion des smartphones ces dernières années, le dispositif technique brésilien, en retard, ne devrait pas permettre aux supporters de profiter de la 3G et du WiFi dans au moins la moitié des stades de la compétition. La Fifa grince des dents. Explications.
Un premier test en forme d’échec. Dimanche, lors du premier test officiel au sein de l’Arena Corinthians de Sao Paulo, le stade qui accueillera le match d’ouverture de la Coupe du monde le 12 juin prochain, les communications par téléphone étaient pratiquement impossibles pendant et après la rencontre, le réseau 3G étant totalement saturé. Pourquoi ? Au regard de la foule présente, et c'est le cas dans tous les stades de foot du monde, les antennes des opérateurs mobiles ne tiennent pas la charge de connexions massives et simultanées. Mais en mettant en place un réseau WiFi puissant, il est possible de créer une alternative au réseau 3G et de permettre ainsi aux dizaines de milliers de spectateurs de se connecter malgré tout.
Les responsables brésiliens reconnaissent des retards. Devant le Sénat brésilien, des responsables de l’organisation de la Coupe du monde ont reconnu que les services de téléphonie et d’Internet ne seraient pas toujours correctement assurés pendant le Mondial. "Nous recevons ces projets et les salles pour l'installation des appareils avec un délai inférieur à 60 jours, alors que nous en avons besoin de 120 à 150 pour mettre en place le service. À Curitiba et Sao Paulo, il y aura certaines difficultés", a expliqué à ce sujet Eduardo Levy, directeur exécutif du Syndicat national des entreprises de téléphonie.
Six stades sur douze concernés. Outre les stades de Curitiba et Sao Paulo, les enceintes de Manaus et Porto Alegre seraient également susceptibles de rencontrer des problèmes pour proposer du WiFi et ainsi désengorger l’afflux sur les réseaux 3G. La moitié des stades au total sont concernés par ces retards : “Malheureusement, dans six stades (sur douze), il n’y aura pas de renforcement du signal à travers le WiFi, ce qui aurait aidé à absorber l’utilisation de données par les supporters”, regrette Paulo Bernardo, ministre des communications. Celui-ci a cependant tenu à rappeler que la pose de la fibre optique pour la transmission télévisée des matches, le seul “engagement” du gouvernement dans ce domaine, était “en train d’être achevée”.
Ce qu’en dit la FIFA. De son côté, la FIFA, organisatrice de la Coupe du monde, a déploré par la voix de son secrétaire général Jérôme Valcke que le stade de Sao Paulo ne soit prêt qu’“à la dernière minute”. Car, au-delà des coups de fil passés aux amis pour dire "j'y suis !", c'est bien la sécurité des spectateurs qui est en jeu.
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