Nouveau scandale. La PS4 est en passe d'envahir les rayons des supermarchés, juste à temps pour débarquer sous les sapins de Noël. Mais la nouvelle console de Sony connaît son premier scandale avec les révélations faites par le site spécialisé Slash Gear: Foxconn, qui fabrique la PS4 en Chine, aurait de nouveau exploité de jeunes travailleurs stagiaires. Et la direction de l'usine chinoise reconnaît elle-même des problèmes de conditions de travail au sein de sa chaîne de production.
Des stagiaires corvéables à merci. Des élèves stagiaires de l'université technologique de Xian, en Chine, auraient été contraints de travailler en dehors de leurs horaires normaux, de jour comme de nuit, affirmait vendredi le quotidien hong kongais Oriental Daily. Pour fabriquer à temps la Sony PS4, attendue pour le 22 novembre en Europe, ces milliers d'étudiants auraient même été menacés de ne pas obtenir leur diplôme en cas de refus.
Foxconn reconnaît les faits. Loin de nier de tels dérapages, Foxconn a pris les devants et annoncé lundi plusieurs mesures : "des actions immédiates ont été entreprises pour que ces campus soient conformes à notre éthique et à nos règles interdisant les heures supplémentaires et le travail de nuit aux stagiaires", s'est défendu l'usine chinoise. Avant de relativiser : "même si ce genre de travail ne résulte que du volontariat, et nous avons rappelé à nos stagiaires leur droit de mettre fin à leur stage à n’importe quel moment", se justifie l'entreprise à travers un communiqué.
Apple avait connu les mêmes déboires. Depuis 2007 et la sortie du premier iPhone, Foxconn est aussi un partenaire privilégié d'Apple. L'usine chinoise a produit des millions d'iPhone et d'iPad, mais comptabilisait aussi, en 2012, 17 suicides en trois ans. Le groupe, qui emploie près d'un million de travailleurs en majorité en Chine, était déjà pointé du doigt en mars 2012 pour travail abusif. L'an passé, ses employés travaillaient 80 heures par semaine, pour un salaire souvent réduit au strict minimum local (110 euros par mois environ). L'association de défense des travailleurs chinois China Labor Watch pointait du doigt, en juillet dernier, les promesses non tenues par Apple : sécurité, hygiène de vie déplorable et dortoirs délabrés étaient ainsi décrits par l'organisation. Pire, l'entreprise asiatique confisquait même les pièces d'identité ou cartes bancaires de ses travailleurs pour les intimider. Apple s'était alors défendu en reconnaissant "des problèmes jusqu'ici inconnus", et en ouvrant une enquête. La marque à la pomme n'a plus, depuis, communiqué sur le sujet. De son côté, Sony s'est bien gardé de commenter les événements entourant la fabrication de sa PS4.
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