La ministre française de l'Economie numérique Fleur Pellerin a salué vendredi la décision du réseau social Twitter de livrer à la justice "les données susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs" de tweets antisémites. "C'est important car c'est la fin de l'impunité pour les personnes qui se rendent coupables d'infractions pénales et qui se réfugiaient derrière l'anonymat ou le pseudonymat (se cacher derrière un pseudo, NDLR) pour se faire, mais ça ne remet bien entendu pas en cause l'anonymat ou le pseudonymat pour l'immense majorité des utilisateurs", a déclaré la ministre.
"C'est une bonne décision de se conformer à une décision de justice, ce qui n'est pas le cas de toutes les entreprises qui n'ont pas de siège ou de représentation juridique en France", a relevé Fleur Pellerin. "C'est une preuve de l'esprit coopératif dans lequel se trouvent les représentants de Twitter" mais "ils étaient dans une attitude constructive depuis le départ", a-t-elle souligné.
Twitter a annoncé vendredi avoir fourni ces données, ce qui "met fin au litige" avec cinq associations des Droits de l'Homme en France qui avaient assigné en justice le groupe américain après la diffusion en octobre 2012 de tweets reprenant les mots clés #unbonjuif et #unjuifmort. Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris l'avait enjoint en janvier à communiquer les informations réclamées. Après plusieurs épisodes en justice depuis cette décision, Twitter a obtempéré.