L'INFO. Barack Obama, Britney Spears, Justin Bieber, Joseph Blatter (FIFA), Burger King, Fox News, Reuters : la liste des comptes Twitter récemment piratés est longue et commence à inquiéter le réseau social. Le site de micro-blogging préparerait déjà sa riposte. Le magazine américain spécialisé Wired annonçait, mardi, que Twitter était en train de tester un nouveau mode de sécurité pour ses utilisateurs. Il s'agirait d'envoyer un SMS de vérification à chaque fois que l'abonné tente de se connecter au service. Décryptage.
Une vérification par SMS ? Actuellement, pour se connecter à un compte Twitter, il faut simplement un identifiant et un mot de passe. À l'avenir, il faudra probablement garder un téléphone portable à portée de main pour accéder au service. D'après Wired, outre cette première étape, une seconde identification pourrait consister à envoyer, par SMS, un code généré aléatoirement sur le téléphone de l'utilisateur pour valider son accès au réseau social. Conséquence : impossible de se connecter sur un ordinateur, dans une pièce sans réseau par exemple. Contacté par Europe1.fr, Twitter n'a pas encore confirmé officiellement ce nouveau dispositif. Mais une annonce pour un job d'ingénieur spécialisé dans ce type de procédé a été postée par Twitter en février dernier.
Et c'est vraiment plus sécurisé ? Pour Laurent Heslaut, directeur de la stratégie de la société de sécurité Norton, ce SMS de contrôle " va dans le bon sens". Mais ce n'est pas encore la solution ultime : "Ce système est bien meilleur que l'actuel, que j'ai personnellement renommé 'Login/Passoire' [en remplacement de 'Login/Password' NDLR]. Mais il n'y aura jamais de solution idéale", avoue ce spécialiste à Europe1.fr.
Qui sera concerné ? Le système pourrait être mis en place progressivement mais il se pourrait que les "grands" comptes, c'est-à-dire les utilisateurs au grand nombre de "followers" (abonnés Twitter), soient sollicités en premier pour tester cette double vérification. Wired cite ainsi l'agence de presse américaine AP, Justin Bieber ou encore le New York Times comme des testeurs potentiels "dans les semaines à venir".
Google, Microsoft et Apple ont déjà mis en place ce type de solution. En revanche, Facebook ne semble pas, pour le moment, intéressé par le système.