Interrogé lors de l’interview politique d’Europe 1, Arnaud Montebourg a laissé entendre que SFR serait racheté par Numéricable. “J’ai cru comprendre que les dirigeants de Vivendi ont décidé coûte que coûte de vendre SFR à Numéricable”, a-t-il déclaré.
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Risque d’endettement. “Cela pose des problèmes”, a ajouté le ministre du Redressement productif. “Numéricable est une petite entreprise par rapport à ce qu’est SFR. C’est une entreprise de cinq milliards qui s’endette à hauteur de dix milliards pour acheter plus gros que lui. Quand on a les yeux plus gros que le ventre, on risque de se mettre en danger”, a-t-il exposé dans un premier temps.
Problème de concurrence en perspective. Faisant référence à l'offre concurrente de Bouygues, Arnaud Montebourg a rappelé que le gouvernement était "favorable à un retour à trois opérateurs. Nous pensons que ça ne porte pas préjudice au consommateur et que ça permet de stabiliser un secteur dans lequel nous devons investir pour moderniser la France”.
“La fibre est ce qui va permettre aux Français d’avoir un Giga chez eux et de lutter contre la fracture numérique. Nous n'avons pas besoin de câble, qui est le système d’avant, mais de fibre qui est la technologie du futur”, a-t-il précisé.
Enquête fiscale. Le ministre productif s’est enfin exprimé sur la situation fiscale de Numéricable et de son principal actionnaire, Patrick Drahi. “Numéricable a une holding au Luxembourg, son entreprise est côté à la bourse d’Amsterdam, la participation personnelle de son patron est à Guernesey dans un paradis fiscal de sa majesté la Reine d’Angleterre et ce dernier est résident suisse. Il faut que monsieur Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions et de ses biens en France et nous aurons des questions fiscales à lui poser”, a-t-il enfin prévenu.
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