La même rengaine ? En sortant un Call of Duty tous les ans depuis plus de 10 ans maintenant, Activision s’est pris à son propre piège : l’attente suscitée par les “nouveaux” épisodes s’est essoufflée et la nouvelle génération de consoles de salon (Xbox One et PS4) n’a pas vraiment changé la donne. Pour relancer une franchise qui compte parmi les plus rentables de l’histoire du jeu vidéo, l’éditeur américain a misé sur un tout nouveau volet, nommé Advanced Warfare. Désormais, le joueur estdans la peau d’un soldat d’une milice privée en 2050, doté d’un arsenal et de gadgets impressionnants. Après quelques minutes de démonstration du mode solo, Europe 1 a pu prendre en main le mode multijoueurs du prochain Call of Duty, attendu pour le 4 novembre prochain.
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Attention ça va vite… La première impression, au moment de se jeter dans l’arène d’un 7 contre 7 en ligne, c’est la vitesse : l’action a gagné en rythme, les affrontements seront encore plus rapides. Une solution qui s’explique notamment par l’arsenal ultra-développé de Call of Duty Advanced Warfare : outre les classiques armes à feu - nombreuses et que l’on peut équiper d’une foule d’accessoires - et les grenades auxquelles on s’est habitué depuis plusieurs années, le studio Sledgehammer a poussé l’expérience de guerre moderne un cran au-dessus. Le joueur est ainsi équipé, par défaut, d’un exosquelette, une sorte d’armure ultramoderne lui permettant de réaliser des sauts de plusieurs mètres de hauteur (boost jump) ou même de voler durant une poingée de secondes pour atteindre des plateformes inaccessibles en temps normal. Les déplacements sont ainsi bien plus rapides mais aussi plus fluides, bien qu’il faille plusieurs minutes (et quelques morts virtuelles) pour prendre en main ce costume.
Parmi les nombreuses autres options de personnalisations disponibles dans Advanced Warfare (il en existe 20 milliards affirment les développeurs) on a aimé la possibilité de devenir invisible quelques secondes ou bien le bouclier électrique pour se protéger de tous types de projectiles. Seul bémol : tout cet équipement devra être paramétré avant chaque assaut, et le temps de préparation de son soldat pourrait bien prendre de longues minutes avant le passage à l’action.
Trop d’accessoires tuent l’action ? Une heure de jeu et un paquet de cadavres sur le sol plus tard, le verdict est cependant mitigé : oui, l’experience a été renouvellée et on peut difficilement reprocher à Activision d’être resté sur les acquis de ses épisodes passés. Mais à trop vouloir enrichir Call of Duty Advanced Warfare, en nouvelles maps (laboratoire biologique, station de bord de mer victime d’un tsunami ou encore une zone d’émeutes à Badgad), en nouveaux modes (12 en tout) ou accessoires plus ou moins efficaces, l’action en devient confuse et le terrain de jeu un vaste bazar où il ne sera pas facile de se retrouver.
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Et le solo dans tout ça ? Si nous n’avons pas eu l’occasion de tester la partie solo, nous avons pu assister à une mission complète du futur jeu. On a ainsi pu constater que la progression est toujours aussi linéaire et que, malgré l’arrivée de Kevin Spacey en guest-star, le scénario ne devrait pas, une fois n’est pas coutume, remporter un Oscar à Hollywood. En revanche, les nombreux nouveaux véhicules mis à disposition enrichissent l’expérience de jeu manette en main : drones, hélicoptères ou même des combinaisons transformant le joueur en véritable robot destructeur. Malgré tout, l’action proposée au travers de ces quelques heures en solo devrait permettre à Call of Duty Advanced Warfare parmi les meilleurs jeux du genre, cette année encore.