Qu'est-ce que c'est ? Skylanders Giants est un jeu vidéo disponible à la fois sur Wii, Wii U (la dernière console de Nintendo), Xbox 360 et PS3. Il s'agit du deuxième épisode puisqu'il y avait déjà eu Skylanders : Spyro's Adventure il y a un an. Le coffret de démarrage que nous avons testé, sur Wii U, comporte le jeu, un dock (appelé "portail" dans le jeu), deux figurines classiques et une figurine de géant. Pour ceux qui possédaient déjà le premier jeu, les précédentes figurines sont compatibles avec cette deuxième mouture.
Comment ça marche ? C'est son "gameplay" qui permet à Skylanders de se démarquer : il faut placer une véritable figurine (entre 20 et 30 centimètres de haut) sur le dock pour animer le personnage. Une fois la figurine en place et le jeu lancé, le monstre prend vie virtuellement. N'allez pas imaginer que cette figurine va bouger sur son socle devant vous, il s'agit plus d'un totem qu'un objet animé. Il existe plus de 48 figurines différentes dont 8 géants et chacune possède des pouvoirs particuliers. Il n'est pas indispensable de posséder la totalité des figurines (heureusement pour votre porte-monnaie) mais chaque personnage débloque des passages pour des contenus additionnels.
Il y a vraiment une histoire ? Oui, mais elle est bien trop complexe. Difficile de reprocher aux développeurs de Toys For Bob d'avoir voulu booster le scénario de leur jeu, mais il sera trop alambiqué à suivre pour votre enfant. Et sans profondeur pour les plus grands. Pour résumer : le méchant Kaos veut régner sur le monde des Skylands. Ce sont les Skylanders, ces héros hauts en couleurs, qui vont devoir défendre leurs terres en compagnie des nouveaux arrivants, les géants.
C'est facile à jouer ? Oui, et peut-être un peu trop d'ailleurs. Il y a quinze niveaux à traverser et le joueur n'a à s'inquiéter ni de la caméra (elle va suivre le joueur) ni de la force des ennemis : tout est pensé pour faciliter la progression. Les monstres sont nombreux, variés mais manquent de réactivité et d'imagination lors des affrontements. Notons qu'il y a trois niveaux de difficultés. La bonne nouvelle de la version Wii U vient de la possibilité de jouer uniquement avec le GamePad (la tablette qui sert de manette). Ainsi, votre enfant ne monopolisera pas l'écran de la TV.
C'est beau ? Oui et c'est une petite surprise. Les graphismes sur Wii U sont de très bonne facture : les décors sont soignés, le design des personnages est sympathique (on note un univers proche de celui du film Monstres et Compagnie) et les cinématiques sont assez impressionnantes. On a également pu apprécier le travail sur la bande-son. Le générique est entraînant, sans devenir agaçant, et le doublage en français est de suffisamment bonne qualité pour être souligné.
Mais c'est quand même un peu cher ? C'est une des craintes des parents au moment de passer à la caisse. Pour Skylanders Giants, il faudra tout de même débourser 70 euros pour débuter le jeu, avec trois figurines. Une figurine classique coûte 10 euros pièce, 25 euros vendues par trois. Les géants coûtent eux 18 euros l'unité. Le tout peut paraître cher, surtout si votre progéniture est atteinte de collectionnite aigüe. Mais finalement chaque nouvelle figurine permet de refaire le jeu un peu différemment. Finalement, cela allonge la durée de vie du jeu, ce qui évite d'acheter… un autre jeu.
VERDICT :
On aurait pu craindre une gigantesque arnaque marketing. Finalement Skylanders Giant est une bonne surprise. Oui, l'histoire est trop alambiquée et le gameplay un peu trop facile, mais cela reste un bon jeu pour vos enfants, avec une dimension de collection plutôt rare de nos jours. Il faudra bien sûr négocier le rachat de nouvelles figurines, pas indispensables à la progression dans le jeu. Et espérer la livraison de quelques figurines nouvelles originales à l'avenir.
> On a aimé :
- Les graphismes
- La bande-son
- L'accessibilité du jeu
- La compatibilité avec les anciennes figurines
- La possibilité de jouer uniquement sur le GamePad (sur Wii U)
> On n'a pas aimé :
- Le prix des figurines
- La rejouabilité du titre
- Le scénario trop alambiqué