James avait 24 ans. En 46 avant Jésus Christ, ce soldat romain, personnage d'un jeu vidéo qui sortira prochainement, aurait pu passer inaperçu au milieu de milliers d'autres. Mais il a une particularité : il a le visage exact de James, un jeune homme né en 1998 au Royaume-Uni. Comment c'est possible ? Grâce à un jeu vidéo, nommé Total War : Rome 2. Les développeurs du jeu ont décidé de rendre hommage à James, grand amateur du jeu de stratégie mort des suites d'un cancer à l'âge de 24 ans, en l'intégrant directement dans le jeu.
Un dingue de jeux vidéo. À l'été 2012, suite à un gala de charité organisé par l'ancien gardien de l'équipe anglaise de football Arsenal Bob Wilson, James, passionné de jeux vidéo, est invité à visiter les locaux du studio de développement The Creative Assembly. C'est ce studio qui est en train de finaliser le développement d'un jeu de stratégie nommé Total War : Rome II, l'un des préférés de James. Ce jeune Anglais, atteint d'un cancer, a même la chance de pouvoir essayer le titre en avant-première.
Une deuxième vie virtuelle. "James était remarquable, d'un enthousiasme sans limite. Il a posé des questions passionnées et offert des suggestions claires et concises sur le contenu du jeu," a confié Craig Laycock, du studio The Creative Assembly. Quelque temps après cette visite, le jeune homme succombe. C'est alors que les employés qui travaillent sur le jeu ont décidé non pas d'apposer son nom au générique, comme cela peut se faire parfois, mais de faire revivre James au sein même de Total War : Rome II. Son visage a ainsi été modélisé de façon particulièrement réaliste et inséré dans la peau d'un important soldat romain du jeu, qui sortira à l'automne prochain.
Un message d'espoir. On pourrait croire à une opération marketing, à une campagne de communication savamment orchestrée mais Craig Laycock et son équipe ont été sincèrement touchés par la disparition de James, intervenue peu de temps après sa visite. "Quand j'ai appris sa mort récemment, j'étais dévasté. Même s'il n'a passé que quelques heures avec nous. C'est dévastateur parce qu'il a su nous montrer à tous à quel point il était passionné par nos jeux". C'est aussi un message d'espoir lancé à tous les détracteurs du jeu vidéo : "De bien des façons, James représentait ce qu'il y a de beau à travailler sur un jeu vidéo".